L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), couramment appelé l’Hôpital Général, a été partiellement détruit par un incendie majeur ce jeudi 13 février 2025. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des flammes dévorant des sections cruciales de l’établissement situé à Port-au-Prince, la capitale haïtienne. Les archives centrales, le service de radiologie, la pharmacie, ainsi que les salles d’orthopédie et de chirurgie ont été gravement endommagés.
Selon des sources locales, cet incendie aurait été déclenché par des membres du groupe criminel Viv Ansanm, une coalition de gangs qui multiplie les actes de violence dans la capitale. Bien que les autorités haïtiennes n’aient pas encore fourni de réponse officielle, cette attaque s’inscrit dans une série de violences récurrentes visant des infrastructures stratégiques de la ville. Ce sinistre aggrave un climat déjà extrêmement tendu, où l’insécurité généralisée menace quotidiennement la stabilité du pays.
L’Hôpital Général, l’un des plus grands centres hospitaliers de Port-au-Prince, joue un rôle vital dans la prise en charge des urgences médicales, en particulier en période de crise. Depuis plusieurs mois, cet hôpital, comme d’autres institutions publiques, subit les conséquences de l’instabilité politique et sécuritaire du pays. Le secteur de la santé haïtien, déjà fragilisé par la crise économique, est désormais sous une pression extrême. La destruction partielle de l’Hôpital Général, qui accueille chaque jour des milliers de patients, complique davantage l’accès aux soins médicaux vitaux pour de nombreux Haïtiens.
Cet incendie n’est que l’un des nombreux actes de violence frappant Haïti, en particulier Port-au-Prince. Depuis des mois, les gangs armés multiplient les attaques contre les institutions publiques, notamment les hôpitaux, les écoles et les centres administratifs. Le pays, déjà affaibli par des tensions politiques persistantes, se trouve plongé dans un chaos total où la sécurité des citoyens et l’accès aux services publics essentiels sont gravement compromis.
La situation à l’Hôpital Général illustre l’ampleur de la crise. En décembre 2024, une attaque meurtrière aux abords de l’hôpital avait déjà fait plusieurs victimes, dont des policiers et des journalistes. L’escalade de la violence des gangs est un symptôme alarmant de l’effritement de l’autorité de l’État et de son incapacité à garantir la sécurité des institutions publiques.
L’incendie de l’Hôpital Général soulève de graves préoccupations quant à la capacité du gouvernement haïtien à restaurer l’ordre et à assurer l’accès aux soins de santé dans le pays. L’absence d’infrastructures fonctionnelles et la recrudescence des violences rendent chaque jour plus difficile la gestion des urgences médicales, mettant ainsi en péril la vie de milliers de personnes. En outre, les hôpitaux publics encore opérationnels, tels que l’Hôpital La Paix, sont désormais saturés et peinent à répondre à la demande croissante de soins dans un contexte de terreur urbaine généralisée.
Le gouvernement haïtien est sous pression pour réagir face à cette escalade de violence. La question de la sécurité des infrastructures publiques est devenue une préoccupation majeure pour les citoyens. Des actions concrètes et immédiates sont nécessaires pour contrer l’influence des gangs et restaurer la confiance du peuple dans les institutions de l’État.
La communauté internationale suit de près la situation en Haïti. Il est crucial que des mesures de sécurité renforcées soient mises en place pour protéger les infrastructures essentielles et garantir un minimum de stabilité. Une réponse coordonnée des autorités nationales et internationales semble désormais indispensable pour éviter une nouvelle détérioration de la situation et garantir l’accès aux services de base pour tous les Haïtiens.
Alors que la violence gangrène la capitale, l’incendie de l’Hôpital Général constitue une illustration frappante de la fragilité de Haïti face à des gangs de plus en plus puissants. Si le pays veut retrouver la stabilité, il est impératif que les autorités prennent des mesures décisives pour rétablir l’ordre, sécuriser les infrastructures publiques et protéger la population. Dans ce contexte chaotique, chaque jour passé sans solution concrète rapproche Haïti d’une crise humanitaire de grande envergure.