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Haïti : Leslie Voltaire met en cause Michel Martelly dans la prolifération des gangs armés

Mederson Alcindor

Des déclarations fracassantes de Leslie Voltaire sur Michel Martelly révèlent comment ses stratégies politiques ont contribué à l’expansion des gangs en Haïti.

Le président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, a fait des révélations bouleversantes lors d’un entretien avec TV5MONDE ce mercredi 29 janvier 2025. Il pointe du doigt l’ancien président Michel Martelly comme acteur majeur dans la multiplication des gangs en Haïti.

D’après Voltaire, l’ascension des gangs en Haïti trouve ses racines dans des arrangements politiques douteux durant la présidence de Michel Martelly. Il soutient que ces groupes armés ont reçu un appui significatif du gouvernement pendant son mandat, particulièrement via des collaborations avec certains représentants du secteur privé.

Ces alliances, initialement conçues pour consolider l’emprise politique de Martelly, ont rapidement dépassé son contrôle. Voltaire précise que les gangs, loin de se dissoudre ou de rester sous tutelle, ont gagné en puissance, conquis leur autonomie et développé leurs propres réseaux criminels, dépassant largement la sphère politique.

Ces gangs sont maintenant engagés dans diverses activités criminelles incluant le narcotrafic, le commerce illégal d’armes et, plus inquiétant encore, le trafic d’organes. Cette dernière révélation a particulièrement marqué les esprits, illustrant l’évolution de ces gangs en organisations criminelles structurées d’une ampleur inédite.

Voltaire insiste sur le fait que ces groupes, créés à l’origine pour servir des ambitions politiques, se sont transformés en organisations indépendantes dont l’influence s’étend au-delà d’Haïti vers d’autres parties du monde.

L’ancien président Michel Martelly n’en est pas à ses premières accusations de corruption et de liens avec le crime organisé. Voltaire rappelle que des sanctions internationales, notamment canadiennes, le visent pour ses supposées connexions avec les gangs. Bien que ces sanctions restent essentiellement symboliques, elles transmettent un message clair à la communauté internationale concernant son rôle présumé dans la déstabilisation du pays.

Haïti traverse actuellement une période de crise sécuritaire sans précédent, avec des gangs qui exercent un contrôle territorial étendu et sèment la terreur parmi les citoyens. Face à cette situation alarmante, l’inefficacité du gouvernement à rétablir l’ordre public et à garantir la sécurité des habitants représente l’un des défis majeurs auxquels le pays doit faire face.

Les déclarations de Leslie Voltaire pourraient constituer un moment décisif dans le combat contre les gangs en Haïti. Ces révélations soulèvent également des questions fondamentales sur l’implication des dirigeants, passés et présents, dans la détérioration de la situation actuelle.

En mettant en lumière les connexions troubles qui ont facilité la montée en puissance des gangs, Voltaire dévoile une facette méconnue de l’histoire politique haïtienne. Ces révélations, tout en renforçant les demandes de justice et de transparence, soulignent l’importance d’une intervention rapide pour éviter une aggravation de la situation.

Dans son interview accordée à TV5MONDE, Leslie Voltaire a présenté une analyse détaillée de l’escalade de la violence en Haïti. Selon ses déclarations, ces groupes armés ont bénéficié d’un soutien direct du régime Martelly, ainsi que d’un appui financier provenant de certains acteurs économiques. Initialement instrumentalisés pour renforcer l’autorité de l’ancien président, ces gangs ont progressivement échappé à tout contrôle et diversifié leurs activités criminelles.

Actuellement, leur influence s’étend bien au-delà de la sphère politique. Ils sont impliqués dans divers trafics illicites, notamment de stupéfiants, d’armement et d’organes destinés à l’exportation, d’après Voltaire.

Le président du Conseil Présidentiel de Transition souligne que Michel Martelly fait l’objet de sanctions internationales, particulièrement du Canada, pour ses liens présumés avec ces organisations criminelles. Ces mesures, bien que principalement symboliques, constituent une reconnaissance internationale de sa responsabilité dans la crise actuelle.

Ces révélations surviennent dans un contexte d’insécurité grandissante. L’opinion publique reste partagée : certains voient dans ces accusations une vérité nécessaire, tandis que d’autres les perçoivent comme une manœuvre politique.

Indéniablement, ces révélations ne font qu’aggraver une situation politique et sociale déjà précaire. Pendant ce temps, les gangs poursuivent leur expansion territoriale, laissant la population haïtienne dans une vulnérabilité extrême.

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