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Haïti : L’Accord du 21 décembre et EDE s’adressent à Marco Rubio et formulent des demandes

Mederson Alcindor

L’organisation criminelle dénommée Viv Ansanm doit être formellement reconnue et inscrite sur la liste des organisations terroristes.

C’est du moins le point de vue de l’Accord du 21 décembre et du parti EDE.

Ils ont, en ce sens, adressé une correspondance au nouveau secrétaire d’État américain, Marco Rubio.

Dans leur correspondance, les partis signataires déplorent le fait que les groupes criminels continuent à terroriser les membres de la population.

Cette démarche constitue un virage à 360 degrés des partis signataires qui, il n’y a pas longtemps, avaient écrit à la CARICOM pour exiger l’intégration du groupe criminel dans les discussions sur l’avenir d’Haïti.

L’Accord du 21 décembre et le parti EDE ont également exprimé leurs préoccupations concernant les Haïtiens résidant aux États-Unis. Ils ont sollicité une considération spéciale pour les Haïtiens qui vivent dans la plus grande peur en raison de la politique de déportation massive de l’administration américaine.

« …Tout en reconnaissant la souveraineté des États-Unis pour définir les grandes lignes de leur politique publique en la matière, nous demanderions à l’administration actuelle d’accorder une considération spéciale aux bénéficiaires du programme Humanitarian Parole », ont écrit les dirigeants politiques regroupés au sein de l’Accord du 21 décembre et du parti EDE arguant que « des milliers de citoyens haïtiens présents aux États-Unis dans le cadre de ce programme n’ont enfreint aucune règle pour accéder au territoire américain.”

« Ce sont, en grande majorité, des jeunes qui n’ont fait que se conformer aux exigences procédurales fixées par l’administration qui vous a précédé, sans aucune volonté d’entrer illégalement aux États-Unis”, ont ils ajouté.

Fort de ces considérations, ces responsables politiques implorent l’administration de Donald Trump de « reconsidérer la situation de ces bénéficiaires dont le retour en Haïti, en pleine situation de crise, ne fera que créer des conditions objectives pour une migration encore plus chaotique et très préjudiciable à tous les pays de la région. »

Un autre point crucial soulevé dans la lettre est l’appel à Marco Rubio pour faciliter l’adoption de la loi HOPE au Congrès américain. Cette législation est essentielle pour préserver des milliers d’emplois en Haïti, notamment dans le secteur de la sous-traitance, tout en soutenant directement l’économie locale, plaident les signataires de la correspondance.

Les responsables de l’Accord du 21 décembre et d’EDE ont également invité Marco Rubio à œuvrer en faveur d’une reconfiguration du Conseil présidentiel de transition (CPT) pour pallier son déficit de légitimité.

Ils estiment qu’une nouvelle structure est indispensable pour restaurer la confiance et garantir une transition politique stable.

Enfin, l’un des points majeurs de la lettre est l’appel ferme à la communauté internationale, notamment l’ONU, l’OEA, l’Union européenne, la France, le Canada et la CARICOM, à s’unir pour lutter contre les gangs en Haïti.

Les deux structures politiques ont clairement indiqué qu’il n’y a pas de place pour des négociations ou un dialogue avec ces groupes, affirmant qu’ils représentent une menace directe pour la paix et la sécurité.

Me André Michel a annoncé que, dans les heures à venir, des lettres similaires seront envoyées à diverses organisations internationales afin de renforcer cet appel à l’action.

Selon lui, la situation en Haïti exige une mobilisation mondiale urgente pour mettre fin à la violence et garantir un avenir pacifique au pays.

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