Quand les élèves notent leurs profs : justice ou consumérisme ?

CTN News

 

Dans les universités, depuis 2014, les étudiants qui ont suivi un enseignement doivent l’évaluer au moyen de questionnaires de satisfaction qui varient selon les établissements. On leur demande si le contenu du cours est cohérent et utile, quelle est leur qualité pédagogique ou s’ils jugent que le professeur maîtrise sa matière.

Ces évaluations servent à décider du devenir de ces cours et des formations en général : faut-il les maintenir, modifier la pédagogie ou les contenus, les modes d’évaluation dans la matière ? Elles impactent donc in fine les activités, les responsabilités ainsi que certaines primes liées à ces tâches et la carrière des enseignants dispensant ces cours.

Paraissant frappée au coin du bon sens, cette obligation n’a guère soulevé de protestations. Pour le grand public, il est bien normal que les professeurs soient évalués comme les autres employés. Et les élèves seraient les mieux placés pour le faire comme les clients le font pour les hôteliers sur Trip Advisor. N’avons-nous pas tous en mémoire de bons et de mauvais enseignants ? Dans les universités étrangères et nos écoles de commerce, la pratique est ancienne et nous devrions dès lors l’imiter pour améliorer la performance du système éducatif et la gestion au mérite des enseignants.

 

D’autres, rétifs au new public management, trouvent tout de même intéressant que les étudiants donnent leur avis, dans une logique participative, du moment que ceci n’a pas d’impact sur les personnels enseignants (carrières, salaires, licenciement). On entend aussi dire que ces avis seraient précieux pour l’enseignant. Or les évidences scientifiques accumulées depuis des décennies livrent un diagnostic sombre et préoccupant sur ce type d’évaluation.

 

Satisfaction et apprentissage ne…

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