Haiti sera une nouvelle fois au centre des discussions à Washington la semaine prochaine. En effet, deux séances sont prévues au Sénat américain sur la situation en Haïti.
La première se déroulera le mercredi 26, où la chambre haute tiendra une séance d’audition sur la nomination du nouvel ambassadeur des États-Unis en Haïti, Dennis B. Hankins.
Le natif du Minnesota répondra aux questions des pères conscrits sur sa vision dans sa nouvelle fonction d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des États-Unis en Haïti.
Présenté comme “membre de carrière du Senior Foreign Service, rang ministre-conseiller” au Département d’État, Dennis B. Hankins a été nommé au poste d’ambassadeur en Haïti par le président américain le 23 mai dernier.
Avant sa nomination, Dennis Bruce Hankins occupait le même poste au Mali. Il a également servi à d’autres titres dans plusieurs autres pays, dont le Soudan, Kinshasa en République Démocratique du Congo, le Brésil et le Portugal, entre autres. Souvent déployé dans des pays en conflit, l’homme fort du Corps des Ambassadeurs a près d’une quarantaine d’années de carrière au Département d’État. Diplômé de l’Université Georgetown, Dennis Bruce Hankins est âgé de 64 ans.
Outre la session sur la confirmation du nouvel ambassadeur, la Sous-commission de l’Hémisphère occidental, criminalité transnationale, sécurité civile, démocratie, droits de l’homme et questions féminines mondiales au Sénat américain tiendra également le 27 juillet une séance d’audition sur la situation d’Haïti et d’autres pays de la région.
Lors de cette séance, le Secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental au Département d’État des États-Unis, Brian Nichols, aura à répondre aux questions des Sénateurs qui souhaitent l’interroger sur plusieurs dossiers, dont la situation sécuritaire en Haïti.
Il y a plusieurs semaines, le Secrétaire d’État américain avait insisté sur la nécessité qu’une force multinationale soit déployée immédiatement en Haïti afin de soutenir la police haïtienne (PNH) dans la lutte contre les gangs armés. Mais les cris d’alarme de Washington concernant la situation d’Haïti sont rarement suivis d’actions concrètes.
Au niveau des Nations-Unies, le Conseil de sécurité n’est toujours pas en mesure de trouver un consensus sur le déploiement d’une force d’intervention ou d’une nouvelle mission de paix en Haïti, alors que la situation de la première République noire a empiré davantage depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise.
Soutenu aveuglément par Washington et ses alliés, le Premier ministre Ariel Henri peine à alléger les souffrances de la population après deux ans à la tete du pays.
Seul aux commandes, le neurochirurgien n’a fait montre d’aucune volonté ni de capacité à addresser les grands maux du pays.