Plusieurs dizaines de journalistes ont manifesté mercredi dans la capitale haïtienne. Ils ont exprimé leur ras-le-bol face à la situation sécuritaire du pays. Ses travailleurs de la presse réclamaient également justice pour Maxiben Lazare assassiné le 23 février dernier lors de la répression des policiers sur les ouvriers qui manifestaient pour exiger 1500 gourdes comme salaire minimum.
Les protestataires ont déposé une gerbe de fleur sur le boulevard Toussaint Louverture, sur lieu de l’assassinat du journaliste.
La manif a commencé sur la place de la constitution au champs de mars.
Munis de pancartes et de banderoles pour faire passer leur revendication, les protestataires ont dénoncé la brutalité policière contre les travailleurs de la presse.
Ils ont scandé des slogans hostiles aux forces de l’ordre qu’ils accusent dans l’assassinat de Maxiben Lazare.
Le journaliste senior Robenson Geffrard en a profité pour dénoncer comme ses collègues le comportement de la police nationale d’Haïti, à l’égard des journalistes. Il déplore que l’enquête annoncée par les autorités policières n’avance pas. Il est même pessimiste, rappelant que la PNH ne s’est jamais prononcée sur l’enquête concernant les meurtres de Vladjimir Legagneur et Grégory Saint-Hilaire.
Cibles des manifestants, les forces de l’ordre se sont fait remarquer sur le parcours notamment au Carrefour de l’aéroport ou plusieurs backups du corps d’intervention et de maintien d’ordre (CIMO) étaient sur place.
Cependant, certains policiers étaient cagoulés malgré l’interdiction formelle du haut commandement de la PNH. Ce qui a soulevé la colère des protestataires.
Après les altercations avec les agents des forces de l’ordre, les manifestants ont pris la direction du boulevard Toussaint Louverture ou ils ont déposée une gerbe de fleur sur le lieu de l’assassinat en mémoire du défunt Maxiben Lazare.
Maxiben Lazare est le troisième journaliste assassiné depuis le début de l’année en Haïti, dans le cadre de l’exercice de ses fonctions après John Wesley amady et Wilguens Louissaint.
Plusieurs dizaines de journalistes ont manifesté contre l’insécurité et pour réclamer justice pour leur confrère Maxiben Lazare
