Plus de 1 300 immigrants ont été arrêtés en une seule semaine sous l’administration Trump, selon Tom Homan, responsable de la frontière. Cela représente plus de 1 % du total des arrestations effectuées par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour l’année 2024.
Avec ces arrestations, la moyenne quotidienne est passée de 310 à 433, un chiffre qui pourrait encore augmenter, rapporte NewsNation.
Une priorité donnée aux criminels et aux fugitifs
Sur les 1 300 individus interpellés, “au moins 1 000 ont un casier judiciaire”, a précisé Homan lors d’une entrevue avec NewsNation.
Les autres personnes arrêtées sont des fugitifs ayant ignoré les décisions des tribunaux d’immigration ou des “collatéraux” interpellés dans des villes sanctuaires.
Ces dernières, selon Homan, compliquent les opérations de l’ICE en refusant de collaborer avec les autorités fédérales.
Par “collatéraux”, Tom Homan désigne des personnes sans antécédents judiciaires et dont les documents d’immigration sont en règle, mais qui ont été arrêtées pour ne pas avoir coopéré avec les agents fédéraux.
Des raids dans plusieurs grandes villes
Des raids ont été organisés dans plusieurs grandes villes, notamment Boston, Miami, Newark, Seattle et New York.
Certaines de ces villes, comme Newark et Chicago, ont adopté des lois sanctuaires qui protègent les immigrants sans papiers en limitant leur coopération avec les autorités fédérales.
À Newark, le maire Ras Baraka a dénoncé ces opérations, affirmant que des agents fédéraux avaient procédé à des arrestations sans mandat, incluant “des citoyens américains, un vétéran militaire et des individus sans papiers”.
“Newark ne restera pas passif pendant que des personnes sont terrorisées illégalement,” a déclaré Baraka dans un communiqué relayé par NewsNation.
À Chicago, le maire Brandon Johnson a réagi en lançant une campagne d’information pour sensibiliser les migrants à leurs droits. Des messages “Know Your Rights” sont désormais affichés dans les stations de train. “Nous défendrons notre ville contre toute mesure visant les travailleurs migrants,” a affirmé Johnson, cité par NewsNation.
Critiques des villes sanctuaires
Tom Homan a sévèrement critiqué les villes sanctuaires, affirmant qu’elles mettent en danger les communautés locales en forçant les agents de l’ICE à intervenir directement sur le terrain.
“S’ils nous laissaient intervenir dans les prisons locales, nous n’aurions pas à aller dans les communautés,” a-t-il expliqué lors de son interview à NewsNation.
Selon lui, cette collaboration réduirait les arrestations collatérales et limiterait les risques pour les agents, les migrants et la population.
“Quand nous sommes obligés d’aller dans les quartiers, les villes sanctuaires obtiennent exactement ce qu’elles veulent éviter : plus d’agents dans les communautés et plus d’arrestations collatérales,” a ajouté Homan.
Fin des restrictions imposées par l’administration Biden
L’administration Trump a également mis fin aux restrictions imposées par Joe Biden, qui limitaient les arrestations de l’ICE aux migrants reconnus coupables de crimes graves.
“Il n’y a rien dans la loi sur l’immigration qui exige une condamnation criminelle pour être expulsé. Si vous êtes ici illégalement, vous pouvez être renvoyé,” a affirmé Homan lors de son entrevue avec NewsNation.
Un débat toujours plus polarisé
Alors que les arrestations continuent de grimper sous l’administration Trump, le débat autour des droits des migrants et des politiques des villes sanctuaires reste plus polarisé que jamais.
Cet article s’appuie sur des informations rapportées par NewsNation.