Un nouveau groupe composé d’immigrants de divers pays, dont la grande majorité sont des Haïtiens, a quitté jeudi l’État de Tapachula, au Mexique, à destination des États-Unis.
Plus de 3 000 personnes se sont enregistrées pour un voyage périlleux et incertain, mais qui vaut tous les risques pour eux.
Une réunion a été organisée la veille pour planifier le départ.
S’ils parviennent à mener à bien leur démarche, les migrants devraient atteindre la frontière américano-mexicaine la plus proche dans une trentaine de jours. Un marathon dont la réussite n’est pas toujours celle attendue par les immigrants. Ils sont souvent expulsés au Mexique, au Guatemala et même en Haïti avant même d’avoir atteint leur destination finale en quête d’une vie meilleure. Même ceux qui ont réussi l’exploit de poser le pied sur le sol américain ne sont pas sûrs de voir leur rêve de vivre dans de meilleures conditions se réaliser.
En septembre dernier, plus de 15 000 personnes sont arrivées à Del Rio, au Texas. Plus de 10 000 d’entre elles ont été expulsées vers Haïti, un pays que la majorité avait quitté depuis plus de dix ans. Ceux qui ont été admis provisoirement à rester ne savent pas s’ils obtiendront leur carte verte dans un avenir proche.
Mais cela ne semble pas être la plus grande préoccupation des immigrants qui, pour l’instant, ne rêvent que de vivre coûte que coûte au pays de l’Oncle Sam.
L’État de Tapachula au Mexique n’est pas le point de départ de la caravane. Les immigrants viennent de tous les coins de l’hémisphère occidental, notamment du Brésil, du Chili et de l’Équateur, entre autres. Ils ont passé plusieurs mois sur la route. Beaucoup d’entre eux sont morts à mi-chemin.
Lors d’une interview avec ZoomHaitiNews et CaribbeanTelevisionNetwork, plus d’une dizaine de citoyens haïtiens qui ont réussi l’exploit d’arriver à la destination finale ont expliqué que la forêt de Darien est la plus dangereuse. Elle sépare la Colombie et le Panama. C’est l’endroit où le plus grand nombre de personnes sont mortes. Certains parents qui ont perdu leurs forces au milieu du voyage ont dû confier leurs enfants à des étrangers.