Le Centre pour le Droit et la Dignité Humaine au Mexique, (CDDH) a averti que les caravanes ne prendront pas fin au cours de cette nouvelle année tant que le Mexique, les Etats-Unis, et le Canada ne feront pas de politiques migratoires qui résolvent les besoins des habitants des pays de l’Amérique Centrale, de l’Amérique du Sud, et de la Caraibe. Luis García Villagrán, coordinateur du Centre a mentionné que les caravanes sont le seul moyen pour les migrants de bien sortir du Chiapas.
« Sur la question des caravanes en ce moment, il y a une pause et la vérité est que je ne pense pas qu’elles s’arrêteront » a-t-il déclaré. Il a souligné que les caravanes ne sont pas organisées par des défenseurs des droits humains ou des organisations sociales, mais plutôt par le besoin des gens de trouver un endroit loin de la pauvreté, de l’insécurité et où ils peuvent être utiles à la société.
Il a assuré que le poste d’immigration « Siglo 21 » continue d’être le plus grand obstacle pour tous les migrants qui espèrent laisser cette ville frontalière.
« Les caravanes continueront d’être le seul moyen que les migrants trouvent pour quitter Tapachula et rejoindre les États du nord du territoire national où les autorités mexicaines les envoient », a-t-il ajouté. Il a assuré que les autorités étaient dépassées par les flux migratoires qui arrivaient à Tapachula l’an passé et qu’ils n’avaient pas tous reçu de réponse, car des milliers de personnes n’avaient pas pu obtenir le laissez-passer pour quitter la ville.
« Les migrants continuent d’entrer par la frontière sud et à un moment donné, ils s’organiseront à nouveau pour partir en caravanes, puisqu’ils ont déjà trouvé un moyen d’avancer à travers le territoire national », a-t-il conclu.
A noter que durant l’année 2021, au moins 10 caravanes ont quitté Tapachula pour rejoindre le centre du territoire national, mais seulement deux ont atteint leur objectif. Ceci, grâce au soutien de militants des droits humains.