LA TRIBUNE- Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, les ministres européens chargés du commerce doivent se réunir à Marseille ce week-end. Qu’attendez-vous d’une telle réunion ?
VALDIS DOMBROVSKIS- Des sujets importants sont à l’ordre du jour, notamment la préparation de la douzième réunion ministérielle de l’OMC. Cette discussion sera utile pour avancer et la présence de la directrice générale Ngozi Okonjo-Iweala est la bienvenue. Nous allons également aborder les urgences, dont le contentieux sino-lituanien. Par ailleurs, la France a placé les relations commerciales UE-Afrique en bonne place sur l’agenda, ainsi que nos relations avec les États Unis. L’un des moyens de stimuler la coopération transatlantique est le nouveau Conseil du commerce et de la technologie, au sein duquel nous pouvons travailler ensemble sur des questions essentielles liées au commerce et aux nouvelles technologies émergentes. J’attends avec impatience la prochaine réunion en mai. J’ai confiance que cette réunion informelle des ministres apportera des résultats concrets.
Les Occidentaux craignent une invasion de l’Ukraine par la Russie après le déploiement de dizaines de milliers de soldats russes à la frontière ukrainienne. Quelles sont les priorités de la Commission européenne sur cette crise géopolitique majeure ?
Les tensions entre la Russie et l’Ukraine sont une préoccupation majeure, cela concerne non seulement l’Ukraine mais l’ensemble de l’architecture de sécurité européenne. Nous travaillons sur deux axes en parallèle: premièrement, nous préparons un ensemble de sanctions dissuasives contre la Russie pour couvrir un large éventail de sujets : des sanctions économiques, commerciales, financières, dans le domaine de l’énergie pour démontrer clairement à la Russie qu’il y aura une réponse majeure européenne en cas d’une nouvelle escalade. Deuxièmement, nous apportons depuis 2014 un…