Nommé par arrêté présidentiel, ce comité est composé de 5 membres, l’ancien président de la République Boniface Alexandre, du général retraité Hérard Abraham, et des citoyens Louis Naud Pierre, Jean Emmanuel Eloi et Mona Jean.
Cette structure a pour mission d’élaborer un projet de nouvelle constitution “permettant entre autres de préserver les acquis démocratiques et les aspirations au développement durable du peuple haïtien; renforcer les mécanismes de l’État de droit; rationaliser et préciser la nature du régime politique; réaffirmer et consolider le caractère démocratique et républicain de l’État; prendre en compte l’évolution du contexte institutionnel, politique, économique, social et culturel du pays entre autres’’.
À l’occasion de la présentation des cinq membres du comité consultatif indépendant, le président Jovenel Moise, une fois de plus, a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne la constitution de 1987. Selon le chef de l’état, la charte fondamentale est une source d’instabilité pour le pays. Voilà ce qui explique selon le locataire du Palais national la nécessité de changer cette constitution, a déclaré le président.
Le chef de l’état a aussi plaidé pour la mise en place d’un projet pouvant favoriser l’inclusion et l’intégration des enfants du pays et de la diaspora.
‘’Cette constitution doit symboliser l’équilibre de la nation et la souveraineté nationale’’ a dit Jovenel Moise, précisant que ’’le peuple veut une constitution qui tient compte de sa culture, de ses mœurs, de ses racines et de sa conception des autorités. Cette constitution, toujours de l’avis du chef de l’état ‘’doit être simple, claire, précise, facile d’application et ne doit écarter les progrès réalisés dans le respect des droits de l’homme et des libertés’’. Cette nouvelle charte fondamentale doit s’assurer de fixer les limites et l’indépendance des trois pouvoirs de l’état (exécutif, législatif et judiciaire NDLR) les uns par rapport aux autres sans que l’un soit en collision avec l’autre, sans que l’un piétine l’autre’’ a-t-il précisé.
Zafè chanjman konstitisyon sa twò lou poum ta pote l pou kòm. Mwen te konnen map bezwen pèp la. Mwen konnen mwen tap bezwen moun ki saj, moun ki genyen plis eksperyans pase m, mou n ki gen anpil kouraj pou edem pote l, moun ki onèt, moun sosyete a pa gen anyen pou repwoche yo. pic.twitter.com/2EzdcSzOWs
— Président Jovenel Moïse (@moisejovenel) October 30, 2020
Le président dit croire sur l’expertise des personnalités formant le comité pour accoucher cette nouvelle constitution tant voulue par le peuple, dit-il. Le président de la république a pris l’engagement se soutenir le comité et il exhorte la population à faire comme lui. Il en a profité pour appeler le peuple à voter en faveur du référendum qui doit se tenir autour du projet de la nouvelle constitution qui sera élaborée par le comité consultatif.
Le comité consultatif fraîchement investi est présidé par l’ancien président provisoire Boniface Alexandre. Il a été désigné pour son expérience et son parcours au plus haut niveau de l’état.
Dans ses propos de circonstance, l’ancien président de la cour de cassation âgé de 84 ans a affiché sa determintaion afin d’atteindre l’objectif qui a été fixé. L’homme avec ses cheveux poivre et sel dit éprouver une grande fierté de pouvoir servir le pays une nouvelle fois malgré son âge avancé. Dans un discours plutôt improvisé, le très respecté professeur d’université, Boniface Alexandre, connu pour son humilité, a promis de tout mettre en oeuvre afin de ne pas décevoir le président de la République et le peuple haïtien, tout en reconnaissant que ‘’la tâche ne sera pas très facile’’.
L’ancien président de la Cour de cassation, à l’instar du président de la République, glissé quelques remarques négatives sur la Constitution de 1987, qui dit-il, est ‘’ responsable de tous les maux de la société haïtienne’, fin de citation.
Investi dans une conjoncture de crise multidimensionnelle, le comité consultatif indépendant a un délai de deux mois pour soumettre un rapport complet au chef de l’état sur ce document qui doit remplacer la constitution de 1987, point de départ de l’ère démocratique dans le pays.
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