L’Association des Techniciens pour la Promotion de l’Agriculture et la Protection de l’Environnement Sud-est (ATEPASE) et l’Organisation des Femmes Progressistes de Kap wouj (OFAPWOK) ont commémoré le dimanche 15 Octobre 2023 à Jacmel la Journée Internationale de la Femme Rurale. Une journée de réflexion a été organisée pour l’occasion dans la localité de Vèjon à Cap-Rouge, sous le thème “Ann valorize jefò fanm riral yo paske yo se motè ekonomi peyi an”.
Pierre Roosevelt Dubreuze en a profité pour souligner l’apport de l’association durant les 20 ans de son existence, rappelant son objectif d’accompagner les organisations de base, notamment paysannes. Il a dans la foulée annoncé que ATEPASE en partenariat avec la structure TEARFUND apporte son aide à l’organisation progressiste des femmes Wo Kap-Wouj (OFAPWOK) afin de soutenir un projet de culture des marais qui durera environ 10 mois et qui permettra de renforcer le développement de l’agriculture maraîchère. Elle vise ainsi à encourager et promouvoir l’autonomisation des femmes des zones rurales vu leur importance dans la société haïtienne.
Le numéro un (1) de l’ATEPASE, a réitéré la volonté de l’association d’encadrer les femmes rurales. Il les invite à assurer leur autonomie tout en contribuant à l’avancement de la société.
La coordinatrice de l’OFAPWOK, Lucina Jean-Louis, a de son côté mis l’accent sur le symbolisme de la Journée internationale de la femme rurale. Cette date du 15 octobre revêt beaucoup de sens à son avis car a-t-elle rappelé, il y a une différence discriminatoire entre les femmes urbaines et les femmes rurales. Pour la responsable, la femme rurale doit profiter de cette journée pour réfléchir sur son autonomie. Elle a en parallèle salué le soutien de l’ATEPASE à son organisation dans le cadre du projet Culture des marais qu’il considère comme un pilier qui permettra aux femmes d’assurer leur sécurité alimentaire.
Plus loin, la coordonnatrice de l’OFAPWOK a exprimé son indignation des conditions de vie précaire des femmes en milieu rural, totalement abandonnées par l’état, arguant qu’elles n’ont même pas la possibilité d’exporter vers d’autres régions leurs produits en raison de l’état dégradable des routes. Elle les appelle à s’armer de courage devant cette situation, de se battre pour leur fierté et de poursuivre leurs efforts dans la promotion de la production nationale.
Marie-Vesta Desameau.
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