Les habitants du département du Nord-Ouest expriment une profonde inquiétude face au retard significatif constaté dans l’inauguration du Centre Hospitalo-Universitaire du Nord-Ouest de l’OFATMA. Des rumeurs persistantes de détournement d’équipements circulent, alimentant l’anxiété au sein de la population.
Initialement budgétisé à 8 millions de dollars américains en 2019, le projet de construction du centre, dirigé par l’OFATMA, a rencontré des obstacles financiers. Face au désintérêt des bailleurs, un apport supplémentaire d’un million de dollars en provenance du Taïwan a été crucial pour l’acquisition d’équipements et d’une ambulance.
L’OFATMA a pris l’initiative d’intégrer un système solaire d’une capacité de 50 kilowatts, au coût de 175 000 dollars US, en réponse aux problèmes de carburant constatés. Le gouvernement a également prévu des fonds pour améliorer la route menant à l’hôpital, travaux financés par le TPTC a-t-on appris.
Un montant de 1,6 million de dollars US a été versé aux entreprises fournissant les équipements spécifiques à l’Hôpital OFATMA. Les dirigeants affirment que les équipements, fabriqués sur mesure par une firme de construction taïwanaise, sont arrivés à Port-de-Paix.
Dans la foulée, les allégations de détournement d’équipements sont catégoriquement rejetées par des sources internes à l’OFATMA. Elles assurent que la société taïwanaise a été chargée d’assurer une intégration optimale des équipements dans les espaces hospitaliers.
Le Centre Hospitalo-Universitaire du Nord-Ouest, d’une capacité de 120 lits, devrait desservir la population du Nord-Ouest et de l’Artibonite.
Malgré les travaux de rembléage entrepris par la Direction Départementale des TPTC, le gouvernement ne donne aucun signal quant à la date d’inauguration.
La population, confrontée à des problèmes sanitaires graves, s’interroge sur les retards, d’autant plus que l’inauguration devait avoir lieu en 2021, deux ans après le lancement officiel du chantier par l’ex-première dame Martine Moïse et les différents cadres du gouvernement de Jovenel Moise.
La route menant à l’hôpital demeure impraticable en temps pluvieux, ce qui rendra l’accès aux soins extrêmement difficile.
Plus d’un espèrent que l’hôpital sera mis finalement au service des communautés avoisinnantes après l’achèvement des travaux de construction et d’amélioration routière. La population exige des réponses claires sur le statut actuel du projet et sur les mesures prises pour assurer une ouverture rapide de cet établissement sanitaire de référence.
Wilgens DEVILAS
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