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Immigration: Interdiction de dormir à l’aéroport Logan dès le 9 juillet 2024

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller
Cette annonce de l’administration Healey-Driscoll n’autorise plus les voyageurs à dormir à l’aéroport international de Logan de Boston à partir du 9 juillet 2024. L’entité a pris cette décision en réaction aux dernières initiatives de l’administration visant à ouvrir un nouveau site de filet de sécurité, notamment pour faire sortir plus de familles des refuges.
Une proposition de transfert vers le nouveau système de sécurité de l’État de Massachusetts sera soumise aux familles qui reposent actuellement à l’aéroport Logan et qui sont inscrites sur la liste d’attente des centres d’hébergement d’urgence a appris Caribbean Television Network.
Ce système, fonctionnel depuis le début de la semaine, comprend un nouveau site à Norfolk, pouvant recevoir jusqu’à 140 familles. Celles qui sont éligibles continueront d’être placées dans d’autres sites de sécurité et d’hébergement à mesure que des centres se dégagent. Le personnel de l’aéroport Logan les informera de cette nouvelle politique et de nouvelles possibilités, notamment en participant au processus de leur déplacement vers un autre endroit où elles ont des proches ou un autre lieu d’hébergement sûr.
“L’administration a travaillé avec diligence ces derniers mois pour augmenter le nombre de familles quittant les refuges pour un logement plus stable”, a déclaré le directeur de l’aide d’urgence, Scott Rice. “Grâce à ces progrès, à l’ouverture récente d’un nouveau site de sécurité à Norfolk et à la nouvelle politique de durée de séjour de neuf mois, nous sommes désormais en mesure de mettre fin à la pratique consistant pour les familles à passer la nuit à l’aéroport. Il en va de l’intérêt des familles, des voyageurs et du personnel de Logan, car l’aéroport n’est pas un endroit approprié pour chercher un refuge’’ a ajouté le responsable.
Une délégation envoyée par le gouverneur Healey, formée notamment du directeur général de l’EA, Scott Rice, et de hauts fonctionnaires, s’est rendue à la frontière sud des États-Unis dans le but d’informer les autorités frontalières, les ONG et les familles, de la capacité limitée du Massachusetts à héberger un trop grand nombre de réfugiés.
Les fonctionnaires ont échangé avec des représentants d’organisations qui sont au chevet des familles à la frontière, dont le Catholic Charities et Interfaith Welcome Coalition. Ils ont également discuté avec des familles  qui espèrent se rendre dans le Massachusetts et leur ont délivré le même message. La délégation a pu nouer de nouveaux partenariats avec ces organisations, ainsi qu’avec le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis et la Joint Task Force North, qui seront déterminants dans la divulgation des messages et l’échange d’informations.
Des dépliants en anglais, en espagnol et en créole haïtien, ont été remis aux familles, voulant débarquer dans le Massachusetts, les expliquant d’avoir un plan d’hébergement n’impliquant pas l’aéroport de Logan ou le système d’hébergement de l’État.
L’administration a déjà conçu pas mal d’efforts afin d’aider les familles sans domicile fixe, en facilitant leur établissement, leur demande d’autorisation de travail, leur placement professionnel, ainsi que leur apprentissage de l’anglais. Ces initiatives ont provoqué une nette augmentation du nombre de familles abandonnant les refuges. Plus de 300 familles ont quitté les abris au mois de mai dernier. Un chiffre record depuis des années. Les observateurs s’attendent à davantage de familles quittant leur refuge avec l’entrée en matière de la mesure gouvernementale fixant la limite de durée de séjour à neuf mois pour les refuges EA. Le gouverneur Healey a dans la foulée instauré une obligation d’engagement de 30 jours dans les sites du filet de sécurité.

In fine, ces décisions sont prises dans l’objectif de permettre aux familles sans domicile fixe de recevoir le support nécessaire et adéquat pour leur établissement, en considérant en parallèle l’intégrité opérationnelle et la sécurité de l’aéroport Logan de Boston et en gros, de la communauté de la communauté de l’état de Massachusetts.

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