Mauvaise nouvelle pour les demandeurs d’asile potentiels à la frontière Sud des Etats-Unis.
Les migrants se présentant à la frontière Américano-Mexicaine ne seront pas en mesure de solliciter l’asile aux Etats-Unis s’ils n’avaient pas fait une demande au Mexique ou dans l’un des pays qu’ils ont traversés avant d’arriver aux Etats-Unis, rapporte Reuters ce mardi 21 février 2023
Sans cette preuve, Ils seront considérés automatiquement inéligibles, selon le secrétaire à la sécurité intérieure Alejandro Mayorkas.
Cette mesure restrictive a été adoptée mardi en vue de diminuer le flux migratoire aux Etats-Unis vers la frontière Sud.
Dévoilant de vastes restrictions en matière d’asile à la frontière américano-mexicaine, l’administration Biden entend décourager les traversées non autorisées, indique Reuters.
La particularité dans ces nouvelles restrictions concerne les migrants qui doivent demander et se voir refuser la protection dans les pays qu’ils traversent pour pouvoir demander l’asile une fois aux États-Unis. Et cela doit durer jusqu’à 2 ans avec possibilité de prolongation, selon ce qu’a fait savoir le ministère américain de la sécurité intérieure (DHS) de concert avec le ministère américain de la justice (DOJ), ajoutant que les familles et les adultes célibataires seraient soumis aux restrictions tandis que les mineurs non accompagnés en seraient exemptés, selon la règle.
Les critiques n’ont pas tardé quand au fait que le président Biden, auparavant engagé à faciliter l’accès à l’asile, contrairement à son prédécesseur Trump, se trouve à faire pareil.
Ce qui, déjà, mobilise l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), promettant de combattre la règle de Biden devant les tribunaux, la comparant à la restriction de Trump, qui a été surnommée “interdiction de transit” par les militants, écrit Reuters.
“Nous avons poursuivi avec succès pour bloquer l’interdiction de transit de Trump et nous poursuivrons à nouveau si l’administration Biden va de l’avant avec son plan”, a déclaré Lee Gelernt, l’avocat de l’ACLU qui a plaidé la poursuite de l’ère Trump, cité en par Reuters..
Dans le cas où ces nouvelles restrictions à la frontière américano-mexicaine se trouvent effectives, Karen Musalo, directrice du Centre d’études sur le genre et les réfugiés à la faculté de droit de l’Université de Californie à San Francisco, a dans la foulée déclaré que la proposition de Biden ne tient pas compte des conditions dangereuses et de la capacité d’asile limitée dans les pays de transit où les migrants devront chercher une protection.
L’administration Biden projette de durcir les restrictions en matière d’asile contre les migrants en provenance du Mexique. Ce qui risque d’être aggravé alors que les restrictions COVID, connues sous le nom de Titre 42, semblent susceptibles de prendre fin le 11 mai lorsque l’urgence de santé publique COVID-19 prendra fin, précise Reuters.
Pour l’instant, les autorités mexicaines n’ont pas répondu aux demandes de commentaires, indique le média londonien,
Une autre précision importante est que le programme de libération conditionnelle, destiné à un maximum de 30 000 migrants cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens par mois, serait l’une des voies légales qui, selon l’administration, permettrait aux demandeurs d’asile de contourner les restrictions proposées.
Par ailleurs, les migrants qui demandent l’asile à la frontière entre les États-Unis et le Mexique peuvent prendre rendez-vous dans un port d’entrée terrestre américain en utilisant une application appelée CBP One. Mais depuis le lancement de CBP One en janvier, les migrants affirment que les places se sont rapidement remplies, conclut l’article de Reuters.