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Immigration : La politique cruelle de séparation des familles d’immigrants sera réinstituée sous la deuxième administration de Donald Trump

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Immigration : La politique cruelle de séparation des familles d’immigrants sera réinstituée sous la deuxième administration de Donald Trump

Alors que les immigrants en situation irrégulière aux États-Unis pensaient pouvoir finalement oublier la politique migratoire cruelle de séparation des familles sous la première administration de Donald Trump, le président élu annonce un plan encore plus cruel pour son premier mandat.

Tom Homan, le “tsar des frontières” désigné par Donald Trump, a déclaré que les parents vivant illégalement aux États-Unis risquaient l’expulsion, même s’ils avaient des enfants nés dans le pays. S’adressant au Washington Post, M. Homan a révélé que les familles seraient contraintes de prendre une décision difficile : quitter les États-Unis ensemble ou se séparer, l’enfant restant sur place, a rapporté le Daily Beast.

“Le problème, c’est que vous saviez que vous étiez dans l’illégalité et que vous avez choisi d’avoir un enfant. Vous avez donc mis votre famille dans cette situation”, a déclaré M. Homan.

Cette approche rappelle les politiques mises en œuvre pendant le premier mandat de M. Trump, qui ont abouti à la séparation de plus de 4 000 enfants de leurs parents. Plusieurs centaines d’enfants ne sont, jusqu’à présent, pas réunis avec leurs parents.

M. Homan a également annoncé son intention de réintroduire des centres de détention pour les familles avec enfants.

Ces installations, qui comprendront des tentes à parois souples, font partie de la stratégie de l’administration, selon le Daily Beast.

Des centres similaires ont été fermés par le président Biden en 2021, après que des défenseurs des droits de l’homme et des médecins eurent exprimé leurs inquiétudes quant aux dommages causés aux enfants.

M. Homan devrait collaborer étroitement avec Kristi Noem, choisie par M. Trump pour occuper le poste de secrétaire du ministère de la Sécurité intérieure et actuelle gouverneure républicaine du Dakota du Sud. “Nous allons devoir construire des centres d’accueil pour les familles”, a déclaré M. Homan, ajoutant que le nombre exact de lits nécessaires dépendrait des données à venir.

“Nous devons montrer au peuple américain que nous pouvons le faire sans être inhumains. Nous ne pouvons pas perdre la confiance du peuple américain”, a souligné M. Homan.

Si M. Homan s’est abstenu d’estimer le nombre d’expulsions potentielles, il a précisé que l’application de la loi n’impliquerait pas de vastes raids ni d’intervention militaire dans les quartiers. Il s’agirait plutôt d’une campagne ciblée, visant principalement les migrants ayant un casier judiciaire, a-t-il tempéré.

L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a critiqué les mesures proposées.

Lee Gelernt, avocat de l’ACLU, a déclaré au Washington Post : “L’administration entrante a refusé de reconnaître les dommages horribles qu’elle a causés aux familles et aux petits enfants la première fois et semble déterminée à cibler une fois de plus les familles pour leur infliger des souffrances gratuites.”

Selon M. Gelernt, le public a peut-être soutenu les déportations massives en général, mais n’a pas voté pour la séparation des familles ou la cruauté inutile à l’égard des enfants, a rapporté le Daily Beast.

Les projets de M. Homan s’inscrivent dans le programme plus large de M. Trump en matière d’immigration, qui prévoit notamment de mettre fin à la citoyenneté de naissance.

M. Trump entend remettre en cause le 14e amendement de la Constitution américaine, qui garantit la citoyenneté à toute personne née aux États-Unis. Les enfants de diplomates sont considérés comme Américains, peu importe les pays où ils sont nés.

Les propositions de M. Homan pourraient donner lieu à des recours devant les tribunaux, ce qui pourrait amener la question devant la Cour suprême, contrôlée par les républicains avec six juges conservateurs contre trois libéraux.

Les parents vivant en situation irrégulière aux États-Unis devraient commencer à réfléchir à de nouvelles stratégies pour protéger leurs enfants en cas de déportation.

Sous la première administration de Donald Trump, il a été rapporté que beaucoup de parents avaient signé des documents légaux confiant la garde de leurs enfants à des proches ou à d’autres personnes de confiance en cas de déportation. D’autres avaient choisi de se déporter avec leurs enfants, espérant pouvoir revenir après la vague MAGA dans quatre ans.

Source : The DailyBeast.

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