Chagrin, affliction, détresse et révolte : Ce ne sont pas les mots qui manquent pour décrire le calvaire d’Eliana Thélémaque. Cette jeune femme de 28 ans a assisté, impuissante, à l’exécution de son nourrisson il y a deux semaines, lors du massacre qui a endeuillé Kenscoff. Eliana n’a pas survécu aux blessures invisibles laissées par cette tragédie.
Retrouvée errante et bouleversée à Delmas 103, elle est décédée le 14 février 2025, quelques heures après avoir été conduite au commissariat de Pétion-Ville.
Selon le média en ligne Vant Bèf Info, son corps a été remis à une entreprise funéraire sur ordre du juge de paix Eno René.
Les assaillants qui ont semé la terreur à Kenscoff entre le 27 et le 30 janvier ont commis l’irréparable. Eliana Thélémaque, jeune mère, a été témoin, démunie, du meurtre barbare de son nourrisson.
Son enfant de deux mois lui a été violemment arraché des bras avant d’être jeté vivant dans les flammes par des criminels sans scrupules. Ce crime abominable l’a laissée anéantie, errant sans repères, hantée par les derniers cris de son fils.
Lorsqu’elle a été retrouvée, elle était en état de détresse absolue, murmurant sans cesse des paroles de souffrance. Privée du soutien psychologique et médical dont elle avait cruellement besoin, elle a fini par succomber au désespoir, a appris la rédaction de CTN.
Ce drame ne doit pas devenir un simple fait divers dans un pays ravagé par l’insécurité. Il incarne une nation qui vacille sous le poids de l’impunité et du chaos.
Des centaines de familles, chassées de leurs foyers par des gangs, vivent aujourd’hui dans des conditions inhumaines, abandonnées par les autorités.
Femmes, enfants, personnes âgées : tous sont contraints de survivre dans l’indifférence, sans protection ni perspective d’avenir.
Les initiatives humanitaires, limitées à quelques distributions de vivres et de kits d’hygiène, restent insignifiantes face à l’ampleur de la crise. Haïti a un besoin urgent d’une réponse forte et immédiate pour mettre un terme aux violences qui brisent des vies chaque jour.
Face à l’atrocité de cet acte, un nombre croissant de citoyens expriment leur colère et leur angoisse quant à l’avenir du pays.
L’escalade des violences et l’inaction des autorités suscitent une indignation grandissante. Beaucoup redoutent que d’autres tragédies similaires ne se reproduisent si des mesures d’urgence ne sont pas prises pour restaurer la sécurité et garantir justice aux victimes.