Haïti : L’arrivée de la force multinationale pourrait être retardée faute d’équipements

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Le déploiement du premier contingent de la mission multinationale prévu cette semaine pourrait être repoussé au début du mois de juin en raison d’un retard dans l’acquisition de véhicules blindés et d’hélicoptères équipés pour les évacuations médicales, selon un responsable américain cité par le Miami Herald.

Le responsable a déclaré que le Kenya, qui dirige les forces de sécurité de 2 500 membres, s’est mis d’accord avec le gouvernement haïtien sur les règles d’engagement du personnel de sécurité, qui pourrait faire face à une opposition farouche de la part des gangs haïtiens bien armés qui ont pris le contrôle de la capitale du pays et submergé la police locale.

Mais l’accord n’a pas encore été mis par écrit ni soumis au Conseil de sécurité des Nations Unies, condition préalable au démarrage de la mission multinationale de sécurité, ou MSS.

« Aux dernières nouvelles que nous avons entendues, ce n’est pas possible » à la fin de la semaine, a déclaré un conseiller du Congrès des Etats-Unis, ayant requis l’anonymat pour s’exprimer ouvertement sur la question. « Ils se heurtent à de dures réalités en termes de logistique, des équipements. »

Une délégation de six membres du Kenya arrivée à Port-au-Prince lundi, a constaté qu’Haïti manquait d’équipement pour accueillir un déploiement de policiers. L’équipe kenyane a constaté que le pays manque non seulement de véhicules blindés pour déplacer les troupes étrangères, mais qu’il est également confronté à un déficit de radios et d’équipements de communication.

Le responsable américain a déclaré que les équipements de radio et de communication devraient être livrés d’ici la fin du mois. Un déploiement de forces pourrait théoriquement avoir lieu au préalable, mais l’administration Biden s’opposerait à ce qu’il se poursuive sans que des procédures et des équipements d’évacuation médicale ne soient en place, a déclaré le responsable.

S’agissant des hélicoptères d’évacuation médiale, le gouvernement du Salvador a promis d’en fournir mais deux sirment au journal floridien qu’il y a un désaccord sur l’offre salvadorienne.

Depuis Atlanta où il a entamé une visite d’Etat aux Etats-Unis, le président kényan William Ruto a réitéré mercredi l’engagement de son pays d’aider à la restauration de la sécurité en Haïti. Ruto et son épouse seront reçus jeudi par le président Joe Biden.

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