Les malfrats de Viv Ansanm continuent de mettre en déroute la Police nationale d’Haïti (PNH).
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans la soirée du lundi 17 février, Didy ainsi connu, l’un des chefs de gang de la coalition criminelle Viv Ansanm, a fièrement exhibé deux véhicules blindés de la PNH, affirmant les avoir saisis lors d’un affrontement à Kenscoff.
Dans cette vidéo, le chef de gang se vante d’avoir réussi cet exploit grâce à une puissance de feu supérieure, notamment grâce à l’utilisation d’un fusil d’assaut Barrett, une arme de haute précision capable de perforer les blindages. Cette démonstration de force témoigne la capacité des bandits à semer le trouble et met en lumière la vulnérabilité des forces de l’ordre face à un arsenal de guerre qui semble leur échapper. Aucune information n’a été communiquée sur le sort des policiers qui se trouvaient à bord des véhicules capturés.
Ces nouveaux développements surviennent alors que la PNH et la Force multinationale de soutien à la sécurité tentent de reprendre le contrôle de zones stratégiques du pays. Kenscoff, longtemps épargnée par l’emprise des gangs, est devenue ces dernières semaines le théâtre de violents affrontements.
La PNH avait annoncé avoir repris le contrôle de la situation après la dernière attaque menée par les hommes armés de Viv Ansanm, une offensive qui a coûté la vie à un soldat des Forces armées d’Haïti (FAd’H) et à deux agents de la Brigade des Aires Protégées (BSAP).
Toutefois, la vidéo diffusée par le criminal Didy remet en question ces déclarations officielles et soulève des inquiétudes quant à la capacité des autorités à contenir la montée en puissance des gangs lourdement armés.
Jusqu’à présent, aucune communication officielle n’a été faite par la PNH sur cette perte embarrassante.
L’absence d’informations sur le sort des agents concernés alimente les spéculations et renforce l’inquiétude au sein de la population, déjà éprouvée par l’escalade de la violence.