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Haïti absent des pays au premiers rangs des ordres de déportation aux États-Unis

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Haïti ne figure pas parmi les pays ayant le plus de citoyens sous le coup d’ordres de déportation aux États-Unis. Un signe positif pour les immigrants Haïtiens aux Etats-Unis.

Des données récentes de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), rapportées par Newsweek et Fox News Digital, offrent un aperçu des nationalités des immigrants concernés par des ordres d’expulsion aux États-Unis.

Selon ces chiffres, près de 1,5 million d’immigrants provenant de 208 pays vivent aux États-Unis avec des ordres d’expulsion définitifs. Cependant, l’absence d’Haïti parmi les pays ayant le plus de citoyens en attente d’expulsion est notable et encourageante pour la communauté haïtienne. Cela dit, cette absence ne signifie pas qu’il n’y a pas d’immigrants haïtiens concernés, ni que leur situation sera plus favorable sous l’administration de Donald Trump.

Les chiffres : Un zoom sur les principaux pays

Le registre de l’ICE révèle que quatre pays dominent la liste des citoyens en attente d’expulsion, avec plus de 100 000 cas chacun :

  1. Honduras : 261 651
  2. Guatemala : 253 413
  3. Mexique : 252 044
  4. Salvador : 203 822

D’autres pays, comme la Chine avec 37 908 citoyens concernés, sont loin derrière. Certains pays tels que le Qatar (10 cas) et la Corée du Nord (3 cas) comptent un nombre insignifiant de cas. Bien qu’Haïti ne soit pas mentionné dans l’article de Newsweek, qui ne fournit pas la liste complète des pays, cette absence est remarquable, surtout étant donné qu’Haïti figure parmi les pays avec une forte population immigrée aux États-Unis.

Une perspective positive pour les immigrants haïtiens

L’absence d’Haïti dans les premiers rangs des ordres d’expulsion met en évidence la stabilité et la capacité d’adaptation de la communauté des immigrants haïtiens aux États-Unis. Il s’agit d’une réussite importante, surtout si l’on considère les défis auxquels de nombreux Haïtiens sont confrontés lorsqu’ils émigrent aux États-Unis, comme la navigation dans des systèmes juridiques complexes, les barrières linguistiques et les obstacles économiques.

Les immigrants haïtiens ont souvent été les premiers à utiliser les voies légales pour rester aux États-Unis, que ce soit par le biais de demandes de statut de protection temporaire (TPS), d’asile ou d’autres formes d’aide. Leur engagement proactif dans ces options peut expliquer pourquoi ils ne figurent pas en bonne place dans les statistiques d’expulsion de l’ICE.

Cette évolution est porteuse d’espoir pour la diaspora haïtienne. Elle suggère un niveau d’intégration et de respect de la loi qui pourrait servir de modèle à d’autres communautés d’immigrants.

Les défis plus larges de l’application des lois sur l’immigration aux États-Unis

Si l’absence d’Haïti dans la liste des premiers est un signe positif, les données de l’ICE mettent également en lumière des défis plus larges dans l’application des lois sur l’immigration aux États-Unis. Selon l’ancien chef intérimaire de l’ICE, Ron Vitiello, le nombre de personnes non détenues a plus que doublé au cours des quatre dernières années, ce qui crée une pression sur les ressources :

“L’ICE ne peut pas placer en détention toutes les personnes qui comparaissent devant le tribunal… Le nombre de personnes non détenues a plus que doublé au cours des quatre dernières années.”

Les obstacles logistiques ne se limitent pas à la localisation des personnes ayant fait l’objet d’une décision d’expulsion définitive. Les expulsions nécessitent souvent des accords avec des gouvernements étrangers pour accepter les citoyens rapatriés, un processus qui n’est pas toujours simple.

Par exemple, la Chine a été critiquée pour son manque de coopération, bien que des progrès aient été constatés en ce qui concerne les vols de rapatriement.

En outre, les protections juridiques telles que l’asile et d’autres formes d’aide empêchent souvent les expulsions, comme l’a confirmé l’ICE :

“Les non-citoyens peuvent rechercher une forme de soulagement ou de protection contre l’expulsion, qui peut inclure l’asile, la suspension de l’expulsion ou la protection en vertu de la Convention contre la torture.”

Ce que cela signifie pour les immigrants haïtiens

Pour la communauté haïtienne, les données actuelles sont une affirmation de sa résilience et de sa capacité à s’adapter aux défis des politiques d’immigration aux États-Unis. Elles soulignent l’importance d’un soutien communautaire continu et d’une éducation sur les droits et les voies légales. Les Haïtiens aux États-Unis sont réputés pour être de rudes travailleurs et des citoyens respectueux de la loi.

Les organisations d’aide aux immigrants haïtiens peuvent être fières de ces résultats et les utiliser pour renforcer leur plaidoyer en faveur de politiques d’immigration justes et humaines.

En poursuivant leurs efforts et en restant informés, les immigrés haïtiens devraient être certains de continuer à s’assurer une place dans la société américaine. Mais la réalité est tout autre.

Les immigrants haïtiens sont souvent les premières cibles du président élu Donald Trump, qui n’a jamais caché sa haine contre les Haïtiens. Lors de son premier mandat, il avait tenté de mettre fin au statut de protection temporaire pour Haïti, le Nicaragua, le Venezuela et le Soudan parmi les 16 pays désignés pour le statut de protection temporaire. Si Haïti figure dans le top trois des pays ayant le plus de bénéficiaires du TPS, le Soudan est en treizième position avec seulement 1 190 bénéficiaires jusqu’au mois de mars 2024, selon ce rapport.

Voici la liste des pays désignés pour le TPS et le nombre de bénéficiaires approuvés :

Pays Nombre de bénéficiaires approuvés
Venezuela 344 335
El Salvador 180 375
Haïti 200 005
Honduras 54 290
Ukraine 50 205
Népal 7 875
Syrie 3 865
Nicaragua 2 925
Birmanie 2 320
Afghanistan 8 245
Yémen 1 840
Cameroun 3 265
Soudan 1 190
Éthiopie 2 330
Somalie 555
Soudan du Sud 155

Pour plus de détails sur le registre des personnes non détenues de l’ICE et le contexte général, consultez les articles de Newsweek et Fox News Digital.

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