Israël accepte d’observer une pause de quatre heures par jour dans ses offensives au Nord de Gaza.
C’est ce qu’a annoncé ce jeudi l’administration Biden qui continue de presser Israël à éviter la population civile dans ses bombardements.
Plusieurs hôpitaux et centres d’aide humanitaire ont été la cible de bombardements des forces de défense israéliennes.
À ce jour, environ 11 mille personnes, dont plus de quatre mille enfants palestiniens, ont été tuées depuis le lancement des offensives israéliennes en réponse à l’attaque des militants du Hamas, ayant coûté la vie à 1,400 Israéliens, selon les autorités palestiniennes.
Parmi les victimes figurent 89 membres du personnel de l’Office de secours et des travaux des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Un record depuis la création de l’organisation multinationale, selon le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat.
“Plus de travailleurs humanitaires de l’ONU” ont été tués ces dernières semaines qu’au cours de toute autre période comparable dans l’histoire de notre organisation”, a écrit Monsieur Guterres lundi sur X, anciennement Twitter. “Je me joins au deuil de 89 de nos collègues de l’UNRWA qui ont été tués à Gaza – beaucoup d’entre eux avec des membres de leur famille”, a ajouté le chef de l’ONU.
More @UN aid workers have been killed in recent weeks than in any comparable period in the history of our organization.
I join in the mourning of 89 of our @UNRWA colleagues who have been killed in Gaza – many of them with members of their family.
— António Guterres (@antonioguterres) November 7, 2023
Antonio Guterres n’est pas la seule personnalité à appeler Israël à observer un cessez-le-feu temporaire en vue de faciliter le déploiement de l’aide humanitaire à Gaza et les négociations visant à obtenir la libération des otages par les militants du Hamas.
Plusieurs dirigeants européens, dont le président français, appellent Israël à observer “une pause humanitaire” dans les bombardements au Gaza.
Emmanuel Macron organise une conférence avec des dirigeants de plus d’une cinquantaine de pays, les Nations-Unies, et des organisations humanitaires. Une activité visant à convaincre Israël de cesser provisoirement les représailles à Gaza. “Dans l’immédiat, nous devons nous efforcer de protéger les civils. Pour ce faire, nous avons besoin d’une pause humanitaire très rapidement et nous devons travailler à un cessez-le-feu”, a déclaré M. Macron qui a toutefois reconnu le droit d’Israël de se défendre.
Depuis les attaques du 7 octobre, le Hamas “a assumé la responsabilité d’exposer les Palestiniens à des conséquences terribles. La lutte contre le terrorisme ne peut jamais se faire sans règles. Israël le sait. Le piège du terrorisme est pour nous tous le même : céder à la violence et renoncer à nos valeurs”, a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Palestinien qui participait à la conférence exhorte la communauté internationale à oeuvrer envue de “mettre fin à la guerre.”.
Plusieurs pays européens, les États-Unis et des puissances régionales comme la Jordanie, l’Égypte et les pays arabes du Golfe ont participé à la conférence, de même que le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, qui a exhorté la communauté internationale à “mettre fin à la guerre”. “Combien de Palestiniens doivent être tués pour que la guerre prenne fin ? a demandé M. Shtayyeh. “Ce que fait Israël n’est pas une guerre contre le Hamas, c’est une guerre contre l’ensemble du peuple palestinien”, a déploré le chef du gouvernement Palestinien selon ce qu’a rapporté l’Agence Américaine Associated Press.