Guerre entre Israel et Hamas: Netanyahu accepte d’observer une pause de 4 heures par jour

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Israël accepte d’observer une pause de quatre heures par jour dans ses offensives au Nord de Gaza.

C’est ce qu’a annoncé ce jeudi l’administration Biden qui continue de presser Israël à éviter la population civile dans ses bombardements.

Plusieurs hôpitaux et centres d’aide humanitaire ont été la cible de bombardements des forces de défense israéliennes.

À ce jour, environ 11 mille personnes, dont plus de quatre mille enfants palestiniens, ont été tuées depuis le lancement des offensives israéliennes en réponse à l’attaque des militants du Hamas, ayant coûté la vie à 1,400 Israéliens, selon les autorités palestiniennes.

Parmi les victimes figurent 89 membres du personnel de l’Office de secours et des travaux des Nations-Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Un record depuis la création de l’organisation multinationale, selon le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat.

“Plus de travailleurs humanitaires de l’ONU” ont été tués ces dernières semaines qu’au cours de toute autre période comparable dans l’histoire de notre organisation”, a écrit Monsieur Guterres lundi sur X, anciennement Twitter. “Je me joins au deuil de 89 de nos collègues de l’UNRWA qui ont été tués à Gaza – beaucoup d’entre eux avec des membres de leur famille”, a ajouté le chef de l’ONU.

Antonio Guterres n’est pas la seule personnalité à appeler Israël à observer un cessez-le-feu temporaire en vue de faciliter le déploiement de l’aide humanitaire à Gaza et les négociations visant à obtenir la libération des otages par les militants du Hamas.

Plusieurs dirigeants européens, dont le président français, appellent Israël à observer “une pause humanitaire” dans les bombardements au Gaza.

Emmanuel Macron organise une conférence avec des dirigeants de plus d’une cinquantaine de pays, les Nations-Unies, et des organisations humanitaires. Une activité visant à convaincre Israël de cesser provisoirement les représailles à Gaza. “Dans l’immédiat, nous devons nous efforcer de protéger les civils. Pour ce faire, nous avons besoin d’une pause humanitaire très rapidement et nous devons travailler à un cessez-le-feu”, a déclaré M. Macron qui a toutefois reconnu le droit d’Israël de se défendre.

Depuis les attaques du 7 octobre, le Hamas “a assumé la responsabilité d’exposer les Palestiniens à des conséquences terribles. La lutte contre le terrorisme ne peut jamais se faire sans règles. Israël le sait. Le piège du terrorisme est pour nous tous le même : céder à la violence et renoncer à nos valeurs”, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Palestinien qui participait à la conférence exhorte la communauté internationale à oeuvrer envue de “mettre fin à la guerre.”.

Plusieurs pays européens, les États-Unis et des puissances régionales comme la Jordanie, l’Égypte et les pays arabes du Golfe ont participé à la conférence, de même que le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh, qui a exhorté la communauté internationale à “mettre fin à la guerre”. “Combien de Palestiniens doivent être tués pour que la guerre prenne fin ? a demandé M. Shtayyeh. “Ce que fait Israël n’est pas une guerre contre le Hamas, c’est une guerre contre l’ensemble du peuple palestinien”, a déploré le chef du gouvernement Palestinien selon ce qu’a rapporté l’Agence  Américaine Associated Press.

Depuis le 7 octobre, la situation humanitaire à Gaza s’est détériorée. Des milliers de personnes ont fui la zone, tandis que d’autres sont restées coincées en raison du blocage par Israël des principaux points frontaliers, limitant le nombre de personnes autorisées à quitter Gaza quotidiennement.

Les autorités israéliennes ont également restreint l’entrée de la grande majorité de l’aide humanitaire, autorisant seulement 25 camions à pénétrer à Gaza chaque jour.

Avant le déclenchement du conflit, Gaza recevait plus de 500 camions d’aide humanitaire.

 

 

 

 

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