Des employés de l’école secondaire Saint-Laurent ont tenté de dénoncer, en vain, les abus verbaux et psychologiques de Daniel Lacasse, entraîneur de basketball accusé d’exploitation sexuelle jeudi.
Anaë Bergeron, ancienne intervenante scolaire et professionnelle de la santé à l’école Saint-Laurent de 2013 à 2016, affirme avoir été témoin de nombreux cas de comportements déplacés de l’entraîneur.
« J’ai tenté de dénoncer la situation, mais j’ai fini par quitter le milieu de travail, parce que j’étais moi-même victime d’intimidation de façon assez sévère de la part de Daniel Lacasse et des autres coachs », dit-elle.
Trois entraîneurs de basketball à l’école secondaire Saint-Laurent, Daniel Lacasse, Robert Luu et Charles-Xavier Boislard, font face à des accusations de crimes de nature sexuelle. Outre ces crimes allégués, les entraîneurs se seraient livrés à d’autres comportements inacceptables, ont rapporté deux sources à La Presse, qui s’ajoutent à celles citées jeudi.
« Ce que je veux dénoncer, c’est l’omerta de la direction et du volet sportif de l’école qui protégeait [Daniel Lacasse]. Des travailleuses sociales, des psychoéducateurs et des professeurs sont allés parler [à la direction], et ça n’a pas été retenu. Ils ont été écartés », soutient une enseignante qui a préféré taire son nom par peur de représailles, puisqu’elle travaille toujours à l’école Saint-Laurent.
Il y a quelques années, elle-même…