Les sénateurs Ed Markey du Massachusetts et le révérend Raphael Warnock de l’État de Géorgie ont dénoncé la volonté du Premier ministre de facto Ariel Henry de se maintenir au pouvoir au-delà de la date d’expiration de l’accord du 21 décembre qu’il avait signé avec ses acolytes.
Dans une déclaration conjointe publiée ce mercredi, Ed Markey et Raphael Warnock disent déplorer le fait que Monsieur Henry essaie de “[s]’échapper à une transition démocratique et pacifique du pouvoir malgré avoir signé l’accord du 21 décembre 2022, visant à garantir des élections générales libres, justes et transparentes en Haïti”, rappelant que ce mercredi 7 février 2024 “était la date limite pour l’investiture d’un nouveau gouvernement.”
“Aujourd’hui aurait dû marquer une transition démocratique du pouvoir lors d’une élection libre, juste et transparente en Haïti, mais le Premier ministre par intérim Henry a une fois de plus échoué à respecter son engagement envers une transition inclusive et pacifique du pouvoir”, a déclaré le sénateur Markey qui dénonce les tentatives d’Ariel Henry d’éviter la transition pacifique et démocratique du pouvoir.
Pour Ed Markey et Raphael Warnock, il est urgent que le Premier ministre de facto prenne des dispositions pour “qu’Haïti connaisse une transition démocratique et pacifique.”
Les deux parlementaires ont également exhorté le gouvernement américain et la communauté internationale à soutenir le peuple haïtien en vue de la tenue au plus vite des élections démocratiques devant faciliter le renforcement des institutions haïtiennes.
Il s’agit de la deuxième déclaration en moins de 2 mois des sénateurs américains sur la crise haïtienne.
En décembre dernier, ces deux parlementaires et d’autres membres du Sénat avaient envoyé une lettre au président Joe Biden pour exiger que des dispositions soient prises pour adresser la crise haïtienne.
Des discussions sont en cours au plus haut niveau du Département d’État américain sur la situation d’Haïti.
Le ministère américain des affaires étrangères n’aurait pas écarté la possibilité d’exiger le départ d’Ariel Henry, a-t-on appris de sources combinées. Des informations que la rédaction de CTN n’a pas indépendamment vérifiées.
Nous avons essayé de contacter le Département d’État sur la véracité de ces informations, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse formelle.