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Des parlementaires américains appellent à une nouvelle prolongation du TPS pour les Haïtiens aux États-Unis

Darbouze Figaro

Des sénateurs américains ont appelé lundi l’administration Biden à prolonger le Programme de Statut Temporaire (TPS) pour Haïti et à mettre fin aux expulsions des ressortissants haïtiens, alors que leur pays est en proie à une grave crise politique et sécuritaire.

Cette démarche a été initiée par le Sénateur Edward J. Markey (D-Mass.) et la députée Ayanna Pressley (MA-07), co-présidente du House Haïti Caucus, ainsi que les co-présidentes du House Haïti Caucus, Yvette Clarke (NY-09) et Sheila Cherfilus-McCormick (FL-20). Elle est soutenue par 19 de leurs collègues du Sénat.

Dans une correspondance adressée à l’exécutif américain, ce groupe de sénateurs exhorte le secrétaire du Département de la Sécurité intérieure et le Département d’État à redésigner immédiatement le statut de protection temporaire (TPS) pour Haïti, ce qui autoriserait les ressortissants haïtiens aux États-Unis à rester dans le pays jusqu’à ce que les conditions s’améliorent en Haïti.

Les législateurs appellent également l’administration Biden à suspendre tous les vols d’expulsion vers Haïti jusqu’à ce que les conditions s’améliorent, selon State House News Service.

Haïti est confrontée à une profonde crise politique, humanitaire et sécuritaire aggravée par l’assassinat de Jovenel Moïse et l’expansion des gangs armés qui contrôlent une grande partie du territoire haïtien, notamment la capitale Port-au-Prince.

L’annonce, il y a quelques jours, de la démission du Premier ministre de facto, Ariel Henry, bloqué en dehors du pays, a accentué la situation alors que la communauté internationale, à travers la communauté des Caraïbes (CARICOM), tente d’aider les acteurs haïtiens à trouver une solution à la crise.

“Ces deux mesures sont nécessaires pour garantir que les États-Unis ne renvoient pas les ressortissants haïtiens à un gouvernement incapable de protéger ses citoyens, les exposant souvent à la répression et à la violence, ainsi qu’à des gangs qui commettent toutes sortes d’exactions contre la population. En raison de l’aggravation rapide de la violence des gangs en Haïti, de l’avenir politique incertain suite à l’annonce de la démission du Premier ministre Henry, de l’absence de responsabilité pour les violations des droits de l’homme et les abus du gouvernement actuel, nous vous exhortons à prolonger et à redésigner le TPS pour Haïti et à faire preuve de discrétion en arrêtant les vols d’expulsion vers Haïti”, écrivent les sénateurs américains dans leur correspondance. “Ces actions éviteront de nouvelles souffrances et des pertes de vies inutiles”, soutiennent-ils.

Les cosignataires au Sénat comprennent les sénateurs Cory Booker (DN.J.), Laphonza Butler (Démocrate de Californie), Ben Cardin (Démocrate du Maryland), Tammy Duckworth (Démocrate de l’Illinois), Dick Durbin (Démocrate de l’Illinois), Kirsten Gillibrand (DN.Y.), Mazie Hirono (Démocrate d’Hawaï), Tim Kaine (Démocrate du Vermont), Amy Klobuchar (Démocrate du Minnesota), Jeff Merkley (Démocrate d’Oregon), Alex Padilla (D-Calif.), Bernie Sanders (I-Vt.), Tina Smith (D-Minn.), Chris Van Hollen (D-Md.), Mark Warner (D-Va.), le révérend Raphael Warnock (D-Ga.), Elizabeth Warren (Démocrate du Mass.), Peter Welch (Démocrate du Vermont) et Sheldon Whitehouse (DR.I.).

En décembre 2023, le sénateur Markey et le sénateur révérend Raphael Warnock (Démocrate de Géorgie) avaient envoyé une lettre au président Joe Biden appelant son administration à remédier à l’état croissant d’insécurité et à la crise humanitaire en cours en Haïti.

En octobre 2022, le sénateur Markey a rédigé une lettre exhortant l’administration Biden à prolonger et à redésigner le TPS pour les Haïtiens vivant aux États-Unis, une demande qui a été accordée en décembre 2022. En août 2016, le sénateur Markey a dirigé avec succès les efforts du Sénat pour faire pression sur les Nations Unies afin qu’elles acceptent l’entière responsabilité de l’épidémie de choléra en Haïti et fournissent une aide financière aux victimes et à leurs familles, après son voyage en Haïti pour fournir de l’aide et évaluer la réponse humanitaire.

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