Les Etats-Unis ont annoncé dimanche avoir évacué une partie du personnel de leur ambassade à Port-au-Prince et renforcé les équipes en charge de sa sécurité.
« L’ambassade américaine en Haïti reste ouverte. La violence accrue des gangs dans le quartier proche de l’ambassade et à proximité de l’aéroport a conduit le Département d’État à décider d’organiser le départ du personnel supplémentaire de l’ambassade. Tous les passagers à l’arrivée et au départ travaillent pour le gouvernement américain. », a indiqué l’ambassade dans un communiqué transmise dimanche à notre rédaction.
Des militaires américains ont débarqué à Port-au-Prince à bord d’hélicoptère dans la nuit de samedi à dimanche, dans le but de renforcer la sécurité de l’ambassade des Etats-Unis en Haïti et évacuer le personnel non essentiel alors que les gangs armés ont instauré la terreur dans la capitale haïtienne.
« L’opération a été menée en pleine nuit par hélicoptère par l’armée américaine à la demande du Département d’État chargé de la sécurité de l’ambassade, a indiqué le Commandement Sud des États-Unis, basé à Doral, dans un communiqué, rapporté par le Miami Herald.
“Ce pont aérien de personnel entrant et sortant de l’ambassade est conforme à nos pratiques habituelles en matière de renforcement de la sécurité des ambassades dans le monde entier, et aucun Haïtien n’était à bord de l’avion militaire”, indique le communiqué.
Selon le Miami Herald, un responsable du Conseil de sécurité nationale a déclaré que le président Joe Biden avait personnellement ordonné à l’armée de mener à bien la mission. « Il a été informé, reçoit des mises à jour de son équipe et est profondément préoccupé par la situation en Haïti », a indiqué le responsable.
Le président américain Joe Biden a exclu d’envoyer des troupes américaines en Haïti pour aider à résoudre la crise sécuritaire qui secoue le pays.
Brian Nichols, secrétaire d’État adjoint chargé des affaires de l’hémisphère occidental, a déclaré au Miami Herald que l’administration restait déterminée à accélérer le déploiement de la mission dirigée par le Kenya et surveillait de près la situation.
« C’est urgent », a-t-il déclaré à propos des besoins de financement de la mission. « Chaque jour compte, chaque jour compte la vie et le bien-être des Haïtiens ordinaires. Si vous vous souciez des problèmes humanitaires dans le monde, il n’y a pas de crise pire que la situation actuelle en Haïti, a alerté Nichols.