Alors que l’insécurité bat son plein en Haïti, la communauté internationale entend renouveler le mandat du Binuh dans le pays. Une décision qui soulève des interrogations.
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté ce jeudi devant les locaux du Bureau Intégré des Nations unies en Haïti à Pétion-ville pour exprimer leur désaccord au renouvellement du mandat du BINUH dans le pays. Des artistes, des syndicalistes, des membres de la société civile et des militants ont pris part à cette mobilisation.
L’objectif de ce sit-in consiste à dénoncer le renouvellement du mandat du bureau intégré des Nations unies en Haïti. Le professeur Josué Mérilien invite la population à prendre en main son destin pour sortir de cette situation macabre imposée par les États unis a travers cette mission.
L’arrivée de la minustah en Haïti et la création du BINUH le 25 juin 2019, est à la base de la prolifération des gangs dans le pays, croit le syndicaliste Josué Méridien.
De l’avis du professeur, les Nations unies n’ont aucune mission de paix dans le pays. Josué Mérilien réitère son appel au réveil de la population.
L’artiste militant Kebert Bastien qui prenait part à ce sit-in, a tenu à rappeler les récentes déclarations de Helen Meagher Lalime, représentante spéciale du secrétaire général et chef du BINUH en Haïti, qui avait encouragé la fédération des gangs armés pour diminuer l’insécurité dans le pays. L’artiste se dit prêt à combattre tous ceux qui se mettent à travers l’évolution et le progrès d’Haïti.
La décision de la Chine au niveau du conseil de sécurité des Nations unies de s’opposer au renouvellement du mandat du BINUH en Haïti est saluée par le professeur Josué Mérilien. Le syndicaliste encourage d’autres pays du conseil à exercer leur droit de veto pour faire obstacle au renouvellement du BINUH en Haïti.
Depuis son établissement en Haiti par la résolution 247 des Nations-unies le 25 juin 2019, la liste des crimes du BINUH dans le pays est longue de l’avis du syndicaliste Josué Mérilien.
Le BINUH a été créé en vue du renforcement de la stabilité politique, la bonne gouvernance et l’état de droit en Haïti. Préserver un environnement pacifique et stable, tout en appuyant un dialogue national inclusif entre Haïtiens, Protéger et promouvoir les droits humains, sont censés être sa mission. Le bilan du bureau intégré des Nations unies en Haïti trois ans après sa création est un échec total selon ces protestataires et de nombreux observateurs. Malgré cet échec, les Nations unies veulent à tout prix renouveler le mandat de la mission. La velléité des membres des nations unies est-ce l’expression de l’amour envers Haïti ou l’intérêt de ses pays membres?