Le Kenya n’a pas abandonné son projet de diriger la mission multinationale devant être déployée en Haïti prochainement.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est entretenu avec le président kényan William Ruto ce lundi.
Les deux hommes ont discuté de “la crise politique et sécuritaire en cours en Haïti”, selon un communiqué du porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, qui a souligné que Antony Blinken et William Ruto “ont réaffirmé leur engagement indéfectible en faveur du déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité pour aider la police nationale haïtienne à établir les conditions de sécurité nécessaires à la tenue d’élections libres et équitables.”
Il y a plusieurs semaines, le Premier Ministre haïtien Ariel Henry s’était rendu au Kenya pour signer un accord avec le président kényan William Ruto. Depuis, Ariel Henry éprouve des difficultés à retourner en Haïti. Sa démission a été exigée par l’administration de Joe Biden avant qu’il puisse être en mesure de revenir en Haïti.
Plusieurs propositions ont été avancées pour une nouvelle transition, allant de 18 mois à deux ans. Ce lundi, la Communauté Caribéenne (CARICOM) devrait rencontrer les acteurs haïtiens impliqués dans les négociations. Des rencontres sont également prévues avec d’autres membres de la communauté internationale, dont les États-Unis, la France et le Canada.
Le chef de la diplomatie américaine se rendra également en Jamaïque pour examiner “la proposition élaborée en partenariat avec la CARICOM et les parties prenantes haïtiennes en vue d’accélérer la transition politique en Haïti par la création d’un collège présidentiel indépendant et largement représentatif, ainsi que le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité pour faire face à la crise sécuritaire actuelle”, a annoncé le Département d’État dans un communiqué.
Malgré les différentes propositions émises par divers secteurs haïtiens, la CARICOM se prononcera uniquement sur un seul document. Celui-ci a été élaboré en collaboration avec le groupe Montana et le collectif des partis politiques du 30 janvier, selon ce qu’a appris CaribbeanTelevisionNetwork.
Ce document propose la formation d’un gouvernement d’Union Nationale qui devrait être dirigé par un collège présidentiel.
Ce college sera ainsi composé:
Un représentant de l’Accord Montana
Un représentant du collectif des partis du 30 Janvier
Un représentant des “partis politiques de l’opposition non alignés”
Un représentant de Fanmi Lavalas
Un représentant désigné par “les forces morales et religieuses”