Les Etats-Unis ont commencé dimanche à évacuer, à travers un vol charter, leurs ressortissants présents en Haïti, plongé dans le chaos à cause d’une grave crise politique qui perdure et surtout la violence aveugle des gangs armés contrôlant presque totalement la capitale, Port-au-Prince.
L’évacuation a lieu à partir de l’aéroport Hugo Chavez de la deuxième ville du pays, Cap-Haïtien, l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, dont les bandes armées ont tenté de s’emparer, restant fermé.
Un premier vol a décollé dimanche de l’aéroport du Cap-Haïtien avec à son bord une cinquantaine de citoyens américains, a confirmé une source de l’aéroport à Caribbean Television Network.
Selon le Miami Herald, le Département d’État a déclaré que le vol était réservé aux citoyens américains possédant un passeport américain valide. Les Américains sont également avertis que « tout voyage au Cap-Haïtien se fait aux propres risques des concernés».
Les États-Unis ont évacué la semaine dernière une partie du personnel de leur ambassade à Port-au-Prince et renforcé les équipes en charge de sa sécurité.
Plusieurs autres pays et l’Union européenne ont aussi évacué leur personnel diplomatique du fait de l’instabilité sur l’île, l’ONU ayant pour sa part évacué son personnel non essentiel.
Dimanche, une trentaine de Dominicains ont également été évacués de la capitale haïtiens à bord d’hélicoptère vers la République dominicains, a-t-on appris.
Par ailleurs, à l’instar des ressortissants étrangers, des Haïtiens, aux poches bien remplies, cherchent à quitter le pays en hélicoptère. Plusieurs sociétés proposant ce service ont déclaré au Miami Herald et au Nuevo Herald que les prix d’affrètement varient entre 10 000 et 15 000 dollars, les opérateurs reconnaissent également que les coûts pourraient atteindre des dizaines de milliers de dollars. Plusieurs personnes en Haïti ont déclaré qu’on leur avait proposé des prix allant jusqu’à 80 000 dollars.