Attaques des bandits armés sur la prison civile de Port-au-Prince : Toujours pas de bilan officiel

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller
CREDIT PHOTO : GETTY IMAGES / THONY BELIZAIRE / AFP

Des bandits armés opérant dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ont attaqué la prison civile de la ville dans la nuit du 2 au 3 mars.

Des centaines de détenus, dont des criminels dangereux, auraient réussi à s’évader.

Les attaques ont été menées par le redoutable chef de gang Johnson André, mieux connu sous le surnom d’IZO.

Il aurait utilisé des technologies de pointe, y compris des drones, pour mener cette attaque.

Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent les assauts des bandits armés.

Des attaques ont également été menées sur le centre pénitentiaire de la Croix-des-Bouquets, une commune située au nord-est d’Haïti.

Des prisonniers auraient également été évadés de cette prison.

Pour l’instant, la Police Nationale n’a encore publié aucun bilan.

Les bandits armés avaient annoncé leur attaque quelques jours auparavant, mais aucune disposition n’a été prise pour protéger le plus grand centre pénitentiaire du pays.
Plusieurs commissariats et postes de police ont été incendiés quelques jours avant les attaques contre le pénitencier national. C’est le cas notamment du commissariat de Bon Repos et des sous-commissariats de Delmas 3 et Portail Leogane.

Au moins 5 policiers ont été tués au commissariat de Bon Repos, au Nord de Port-au-Prince, le 29 février dernier.

Tous ces événements sont survenus alors que le Premier ministre de facto Ariel Henry et son ministre de la Justice sont à l’extérieur du pays en vue de mobiliser des soutiens pour le déploiement de la mission multinationale.

Il faut rappeler que la police nationale avait déployé les grands moyens le 7 février 2024 pour faire échec au mouvement des agents de la brigade de sauvetage des aires protégées (BSAP). Plusieurs agents de cette force ont été tués par la PNH lors de ce mouvement visant à exiger le départ du Premier ministre de facto Ariel Henry, qui ne montre aucune volonté ni capacité à adresser la situation sécuritaire.

Ces mouvements de tensions se produisent généralement lorsque le Premier ministre Ariel Henry se trouve à l’extérieur du pays, cherchant à convaincre la communauté internationale de déployer des troupes en Haïti le plus rapidement possible.

Près de 32 mois après avoir été installé par un tweet du CORE GROUP, aucune élection n’a été organisée.

Lors d’une rencontre avec des dirigeants des pays membres de la CARICOM, le premier ministre Ariel Henry avait exprimé l’intention d’organiser les élections en août 2025. Ce qui lui ferait près de 5 ans au pouvoir s’il devait remettre les commandes en février 2026.

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