Animals : un voyage en enfer

CTN News

 

L’Agenda Ciné : Pour commencer quelques mots sur le titre du film : Animals

Nabil Ben Yadir : Pendant le procès des quatre meurtriers, l’un d’entre eux a dit : ” On n’est pas des animals “. Nous étions au milieu du procès et je pense qu’à ce moment-là, il s’est passé quelque chose. On s’est dit que la violence venait aussi de là : du manque de mots, et peut-être de vocabulaire. Avoir 30 ans et faire une telle erreur de français raconte beaucoup de choses de la vie des gens, de la société dans laquelle on vit.

Effectivement la violence innerve énormément votre film jusqu’au paroxysme, l’indicible… elle est là dès la fin de la première scène de votre film.

Oui, la violence est là en permanence. La violence ce n’est pas seulement les coups, ce sont les mots, voire l’absence de mots, la pauvreté du vocabulaire. C’est ce qui traverse le film et lie les trois parties du film.

Dans Les Barons, un des protagonistes disait : ” Il parle avec ses mains, ça lui évite de faire des fautes de français. Au pire ça devient des fautes de frappe “. Cette phrase est prononcée lors de la confrontation des deux personnages suite à une humiliation verbale.

Les gens ont vu Les Barons comme une comédie légère… elle ne l’a jamais été. Mais comme souvent pour un premier film on veut tout raconter. Et en voulant se raconter, et raconter tout, on fait finalement plein d’erreurs.

La violence dans Les Barons n’est pas la même que celle de Animals, mais elle était déjà en germe. Une personne qui a un plus large vocabulaire est plus puissante, et gagne. Il arrivera à s’expliquer, il trouvera les bons mots. Celui qui ne trouve plus de mots s’exprime différemment… la violence physique prend alors le relais, prend alors le dessus.

Le personnage de Brahim est mis à mort avec des mots. Par les mots, Ihsane n’est considéré que comme un PD.  Tout le monde est pluriel, lui il n’est que ça pour…

Lire l’article complet ICI

Pages