La décision de l’administration Trump de mettre fin au Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les Haïtiens a suscité une vive indignation parmi les législateurs et les défenseurs des droits des immigrants, qui estiment que cette mesure met en danger des milliers de vies. La sénatrice Elizabeth Warren (D-Mass.) et la députée Ayanna Pressley (D-Mass.) ont toutes deux publié des déclarations fermes condamnant cette décision et exhortant l’administration à faire immédiatement marche arrière.
La sénatrice Warren n’a pas mâché ses mots en critiquant ce revirement de politique, le qualifiant de ” honteux “. Elle a souligné que les Haïtiens bénéficiant du TPS “sont ici légalement après avoir fui une violence et une instabilité inimaginables”. Selon elle, ces individus ont construit leur vie aux États-Unis et participent activement au développement de leurs communautés et de l’économie locale. “Ces personnes ont un statut légal et contribuent activement à nos communautés, ce que j’ai pu constater de mes propres yeux dans le Massachusetts”, a-t-elle déclaré.
Elle a également averti que la révocation du TPS “nuira à près d’un demi-million de nos voisins et dévastera des communautés”. Warren a appelé le président Trump à respecter l’engagement du pays envers ceux qui ont trouvé refuge sous le TPS, affirmant que “les États-Unis ont fait une promesse à ces familles, et le président doit honorer cette promesse et revenir immédiatement sur cette décision”.
La députée Pressley a rejoint Warren dans sa condamnation, soulignant la situation dramatique en Haïti. Elle a rappelé que le pays est actuellement confronté à “une violence indescriptible et une crise humanitaire, politique et économique effroyable “. Face à ces conditions, elle a qualifié la décision de l’administration Trump de “peine de mort pour plus de 500 000 Haïtiens vivant aux États-Unis”.
Pressley a mis en avant les contributions des immigrants haïtiens, déclarant que « les Haïtiens qui vivent aux États-Unis depuis jusqu’à 15 ans, qui ont élevé des enfants, créé des entreprises et contribué à leurs communautés risquent désormais d’être expulsés pour la seule raison qu’ils sont haïtiens ». Elle a exhorté l’administration à donner la priorité à la protection des vies humaines et à prendre des mesures pour « apporter stabilité et sécurité à Haïti, et non jeter des personnes vulnérables en plein danger ». Sa déclaration s’est conclue par un appel direct à l’administration Trump : « Nous exhortons l’administration Trump à revenir immédiatement sur cette décision cruelle et insensible ».
La décision de mettre fin au TPS pour les Haïtiens a suscité de nombreuses critiques, notamment dans des États comme le Massachusetts, où réside une importante communauté haïtienne-américaine. Les défenseurs des droits des immigrants dénoncent une mesure inhumaine et dangereuse, qui obligerait des milliers de Haïtiens à retourner dans un pays toujours en proie à l’instabilité politique, à la violence des gangs et aux difficultés économiques.
Alors que l’administration Trump maintient une position stricte sur l’immigration, les déclarations de Warren et Pressley apparaissent comme un appel à l’action pour les législateurs et les citoyens qui souhaitent s’opposer à des politiques laissant des milliers de familles dans l’incertitude. L’avenir du TPS pour les Haïtiens demeure incertain, mais la lutte pour protéger les personnes concernées est loin d’être terminée.