Traitant de plein fouet la domination des pays étrangers, dits amis d’Haïti regroupés autour des États-Unis, du Canada, de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, du Brésil, de l’Union européenne, des Nations Unies et de l’Organisation des États américains (OEA), plus connus sous l’appellation de Core Group, le Directeur Exécutif de l’Institut Haïtien d’Observatoire de Politiques Publiques (INHOPP), Jean Gary Denis a dézingué ce qu’il considère être un groupe d’ambassadeurs et de chefs de missions d’organisations internationales, dans un article paru mercredi 15 février 2023, dans le journal dominicain Listin Diario.
Instabilité, pauvreté, violence entre autres manifestations de la crise devenue chronique que connaît le pays durant ces quinze dernières années, participent bien d’un plan macabre, de l’avis du Sociologue et historien haïtien qui arrive jusqu’à se questionner sur les intérêts cachés du Core Group pour continuer à alimenter cette crise, pour maintenir le même comportement dominateur, en passant par des ingérences traditionnelles jusqu’à ne plus se donner de limites. Ce qui de l’avis de l’auteur devrait être l’objet d’analyses ou de recherches poussées.
L’historien haïtien, sans langue de bois, lance direct: “Les diplomates du Core Group se comportent comme de véritables extrémistes talibans dans leurs luttes pour empêcher le progrès et l’autodétermination du peuple, écrit-il. Et d’ajouter que “ces extrémistes du Chaos ont une aversion d’honnêtes citoyens et des secteurs progressistes à la direction de l’État.”
À juste titre, il est connu de tous que la communauté dite Internationale se donne pour mission de mener une lutte sans merci contre l’extrémisme et le terrorisme. IL va sans dire que l’aprehénsion du directeur exécutif de l’INHOPP va faire grincer les dents. Et c’est de bonne guère, vu que argue le chercheur, les manipulations du Core sont plus efficaces et plus susceptibles de prospérer avec des parlementaires trafiquants de drogue, des entrepreneurs contrebandiers et des fonctionnaires corrompus.
Des parlementaires des 49eme et 50eme législatures haïtiennes justifient à point nommé un tel positionnement, quand on sait que les États-Unis et le Canada notamment ont déjà pris des sanctions dratisques, si elles en sont vraiment, contre des anciens sénateurs, des anciens députés et des membres du secteur économique haïtien plus que décrié en termes de criminalité tant sur le plan économique et autre.
Il ne s’agit pas, explique l’auteur, de nier les responsabilités des élites haïtiennes corrompues dans la catastrophe actuelle, mais il est important de souligner en lettre capitale la responsabilité historique de la communauté internationale, spécialement du Core Groupe dans notre débâcle soutient-il, en asseyant son argumentaire sur d’abord ce qu’il qualifie de formalisme d’une démocratie sur mesure à travers de fausses élections, ensuite de Développement économique versus Assistanat et finalement de la violence avec les gangs. Cela, note l’historien, contribue à la réduction de la qualité de vie des haïtiens, avec cette diplomatie cahotique, selon sa description.
La diplomatie du cahos selon le sociologue trouve son enracinement dans la réalité haïtienne par l’instauration d’un système antinational et de corruption, commandité par le Core Group et l’oligarchie. Autrement dit, selon lui, pour être dirigeant il faut être contre contre la nation et avoir les mains sales, donc antinational. Le fait même que le chanteur vedette de Sweet Micky s’est vu transporter à la magistrature suprême de l’État haïtien permet de clarifier ce positionnement, selon Jean Garry Denis.
En outre, l’auteur postule que la reproduction des mécanismes de pauvreté en Haïti passe par l’investissement humanitaire, justifié par le cahos créé par le Core Group. ONG, gros budget, finances publiques, pour finalement rien de concret, et pour ainsi dire plus de misère, plus de catastrophe, donc la masse est mise K-O. C’est à croire que le Core Group, selon ce point de vue du Sociologue, se comporte comme un pyromane audacieux, mettant le feu au bâtiment pour ensuite jouer les sapeurs-pompiers. D’où la permanence de l’assistanat.
Les gouvernements en Haïti participent de la violence instutionelle alimentée par l’affaiblissement le plus possible de l’État, créant ainsi le champ libre aux monopoles et à la création de richesse pour des groupes économiques puissants, laisse entendre l’auteur. Tout cela, selon lui, passe désormais par ce complément : la violence des gangs. La libre concurence pour ainsi dire est carrément éteinte. Fédération de gangs en Haïti, sanctions internationales, il faut bien croire que les sapeurs-pompiers répondent toujours à l’appel du feu de la violence des gangs, de l’avis du sociologue.
Dans cet article intitulé, Haïti et la diplomatie du cahos du Core Group, l’auteur croit que ce groupe de pays dits amis d’Haïti à travers cette struture plus que complexe pouvait se racheter en changeant de paradigme, mais c’était son compter sur le maintien de leur ferme soutien au gouvernement qualifié d’inapte et corrompu du meuro-chirugien, Ariel Henry, parvenu premier ministre tout juste après l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse. Et dire que le Core Group feind pourtant d’encourager les efforts de consensus pour une solution durable à la crise, écrit l’historien.
Par ailleurs, l’auteur affirme que le gouvernement du premier ministre Ariel Henry se réduit à solliciter aux étrangers l’occupation du territoire pour faciliter la passation du pouvoir à un régime corrompu à travers de fausses élections. Plus loin, il précise que les autorités utilisent toutes les stratégies pour justifier l’intervention, alimentant la violence et affaiblissant la police nationale.
De quoi craindre le pire pour les années à venir relate Jean Garry Denis, estimant que l’avenir du peuple haïtien est sur la table de sacrifices des grands intérêts de ce monde. IL en a profité pour inviter le peuple haïtien à se charger de faire échouer l’application de la diplomatie du chaos des extrémistes du Core Group. Ce qui doit passer, de son avis, par la solidarité des secteurs progressistes dans le monde. Un dernier élément pas assez développé par l’auteur, à la hauteur des problèmes décrits pour ce qui est de la diplomatie du cahos du Core Group, est-il possible de noter.
Guervens Ricardo Jean-Jacques