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40 jours après son enlèvement, Pierre-Louis Opont toujours entre les mains des ravisseurs malgré le versement d’une rançon par sa famille

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

Les kidnappeurs continuent de faire monter les enchères pour Pierre-Louis Opont, 40 jours après son enlèvement devant sa résidence.

Les membres de la famille ont versé le montant qu’ils avaient pu collecter entre eux, mais malgré tout, les malfrats continuent d’exiger beaucoup plus, alors que l’état de santé de l’ancien président du conseil électoral provisoire se détériore de plus en plus.

Dans un deuxième message pré-enregistré publié ce dimanche, la grande sœur de Pierre-Louis, Justine Opont, appelle les ravisseurs à faire preuve d’humanité en libérant le co-propriétaire de TelePluriel.

“Après 40 jours depuis que mon frère Pierre-Louis Opont a été enlevé presque devant sa résidence à Tabarre dans l’après-midi du 20 juin 2023, la famille continue de vivre dans la plus grande souffrance malgré la rançon versée aux ravisseurs”, se désole Justine Opont qui rappelle que l’ancien journaliste de la radio Télé nationale ne jouit pas d’une bonne santé.

“Nous n’avons plus de moyens. Nous avons déjà versé la somme que nous avions pu collecter. Nous ne pouvons plus répondre aux exigences monétaires des ravisseurs”, a fait savoir Justine Opont avant d’ajouter : “S’il vous plaît, libérez mon frère”.

C’est en total trois membres de la famille Opont qui ont été kidnappés en l’espace d’une semaine. Sa femme, Marie Lucie Bonhomme, et sa grande sœur, Justine Opont, ont été enlevées le 13 juin par la bande à Vitelhomme avant d’être libérées le même jour. Mais Pierre-Louis Opont n’a pas été aussi chanceux.

Souffrant de très graves problèmes de santé, l’ancien directeur général du CEP a dû attendre 26 jours avant que les malfrats acceptent de recevoir ses médicaments qu’il devrait prendre tous les jours avant de subir une intervention chirurgicale qui a dû être reportée en raison de son enlèvement.

Comme pour d’autres victimes, les autorités gouvernementales ne manifestent aucune volonté de faciliter la libération de Pierre-Louis Opont.

Selon le réseau national de défense des droits humains (RNDDH), le directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Frantz Elbé, serait de connivence avec plusieurs bandits armés, dont celui dirigé par le puissant chef de gang, Vitelhomme Innocent.

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