L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) se retire du Collectif du 30 janvier

Emmanuel Paul

L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) a annoncé sa décision de se retirer du Collectif du 30 janvier.

Cette annonce marque une étape importante dans le paysage politique haïtien, alors que l’OPL redéfinit ses orientations stratégiques.

Dans un communiqué officiel signé par son Comité Exécutif National Provisoire (CENP), adressé à plusieurs leaders politiques, dont Jean André Victor (MOPOD), Liné Balthazar (PHTK), Clarens Renois (UNIR), Himmler Rébu (GREH), Jean Hector Anacacis (LAPEH) et Rodolphe Joazile (KONSYANS PATRIYOTIK), l’OPL estime qu’il n’y a plus lieu de poursuivre la collaboration avec les partis susmentionnés. La nouvelle direction de l’OPL considère que « le chemin parcouru jusqu’à présent avec le Collectif est arrivé à terme ». Cette décision intervient en réponse à des « nouvelles orientations » perçues dans les médias, suggérant un décalage entre les priorités actuelles du Collectif et celles de l’OPL.

La décision de l’OPL survient quelques jours après qu’un des responsables du Collectif du 30 janvier a plaidé en faveur de l’intégration des chefs de gangs armés dans les discussions visant à trouver une issue à la crise haïtienne.

Lors d’une interview accordée à Radio Magic 9, Liné Balthazar, responsable du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK), a déclaré que les groupes de gangs regroupés au sein de la coalition dénommée « ViV Ansanm » doivent absolument avoir un siège à la table des discussions.

Une lettre signée par les responsables du Collectif et envoyée à la CARICOM a explicitement sollicité la participation de ces groupes criminels dans les pourparlers.

Une décision prise dans le respect du partenariat

Avant de rendre cette décision publique, l’OPL a tenu à informer les membres du Collectif, par respect pour le partenariat qui a uni les deux entités dans la recherche de solutions à la crise actuelle du pays, a précisé la direction provisoire de l’OPL.

Toutefois, les nouveaux responsables du parti n’ont pas appelé à la démission d’Edgard Leblanc Fils du Collège Présidentiel de Transition (CPT).

Ancien coordonnateur de l’OPL, Edgard Leblanc représentait son parti au Collectif du 30 janvier, qui l’avait désigné au CPT.

Interrogé par la rédaction de CTN, un responsable de l’OPL a affirmé que le parti n’a pas à exiger la démission d’Edgard Leblanc, étant donné qu’il ne lui avait pas donné mandat pour le représenter au CPT.

Les signataires du communiqué

Le communiqué a été signé par les membres clés du Comité Exécutif National Provisoire, dont :

Mac Donald Jean, Coordonnateur Général a.i.

Gérard Métellus, Secrétaire Exécutif National a.i.

Renande Nancy Richard, Coordonnatrice à l’Organisation a.i.

Sanozier François, Trésorier a.i.

José Joseph, Coordonnateur à la Communication a.i.

Ces figures jouent un rôle crucial dans la réorientation du parti et la définition de sa nouvelle feuille de route après le retrait d’Edgard Leblanc à la tête de la coordination du parti.

Le retrait de l’OPL du Collectif du 30 janvier pourrait avoir des répercussions importantes sur les dynamiques politiques en Haïti, notamment dans le cadre des efforts pour trouver une issue à la crise nationale.

Ce départ laisse présager une refonte des alliances politiques et une réorganisation des stratégies des différents partis impliqués dans le Collectif. D’autres partis pourraient également se retirer du Collectif, ce qui fragiliserait davantage l’accord établi entre les formations politiques pour la mise en place d’un gouvernement de transition.

Pages

Share This Article