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L’ONU s’attend à ce que le régime de sanctions concernant Haïti entrera en vigueur d’ici janvier selon l’agence Reuters

CTN News

Le régime de sanctions des Nations Unies en Haïti en réponse à la violence des gangs et à la crise humanitaire devrait être commencé à être mis en application d’ici janvier 2023, a déclaré jeudi 8 décembre le coordonnateur résident des Nations Unies en Haïti Ulrika Richardson rapporte Reuters.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, Ulrika Richardson a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU discute toujours d’une éventuelle intervention internationale en Haïti, deux mois après que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, avait proposé que plusieurs pays envoient une “force de frappe d’action rapide” au pays.

“Je pense qu’il y a un sentiment d’urgence, beaucoup d’acteurs partagent ce sentiment d’urgence. Mais c’est délicat”, a déclaré le responsable onusien à la question de savoir le temps qu’une telle réponse pourrait prendre.

Il a regretté le fait que les gens sont quotidiennement confrontés à la violence dans la capitale Port-au-Prince, affirmant que “cela ne peut pas continuer”.

La plupart des pays restent sceptiques quant à une intervention militaire en Haïti, notant les échecs précédents des missions de maintien de la paix. Certaines personnalités haïtiennes de premier plan ont déjà été sanctionnées pour leur implication présumée dans le financement du banditisme et le trafic de drogue.

Les gangs ont étendu leur territoire depuis l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moise. La violence qui en a résulté a laissé une grande partie du pays hors de portée du gouvernement et a conduit à des fusillades de routine avec la police.

Ulrika Richardson a rappelé que plus 155 000 personnes avaient été déplacées à l’intérieur du pays. Des statistiques en hausse de 77% depuis août.

Un récent rapport de l’ONU a révélé le viol collectif de 52 femmes en Haïti en juillet. Ulrika Richardson a déclaré que pour beaucoup, cela s’était produit en présence de leurs enfants et que plusieurs victimes n’avaient pas demandé d’aide médicale par crainte de représailles ou de honte.

Environ la moitié de la population a besoin d’une aide alimentaire urgente, a-t-elle ajouté, et les cas de choléra, qui ont réapparu cette année, se propagent en dehors de la capitale.

Article de Reuters traduit par ZoomHaitinews