Depuis que les Lions de la Téranga ont été sacrés champions d’Afrique, le 6 février dernier, le pays est en lévitation. Un moment de grâce qui ne masquera pas longtemps les profonds clivages entre les acteurs des différents partis, pas plus qu’il n’effacera d’ailleurs les divergences au sein d’une population agitée par d’importants débats sociétaux.
Ce lundi 7 février, la plupart des Sénégalais se sont réveillés d’une très courte nuit, convaincus que ce sera le plus beau jour du reste de leur vie. Leurs Lions ont été sacrés, la veille, champions d’Afrique de football millésime 2021. On aura même entendu des « Sénégal, champion du monde ! » Pourquoi pas ? L’Afrique est bien le berceau de l’humanité… Cette consécration intervient au moment où s’ouvre la présidence sénégalaise de l’Union africaine, à Addis-Abeba. Un mandat entamé avec un discours résolument percutant de Macky Sall – désigné en 2021 pour prendre les rênes de l’organisation – contre « la vague de changements anticonstitutionnels de gouvernements […], condamnés sans équivoque », et contre « les coups d’État militaires [qui] ne seront tolérés sous aucune forme que ce soit ». La fin de l’année 2021 aura également vu un fils du Sénégal, Mohamed Mbougar Sarr, remporter le plus prestigieux des prix littéraires francophones (et français), le Goncourt.
Pour le pays, les astres semblent s’aligner dans une belle conjonction pour des triomphes internationaux
Succès sportif, politique et littéraire : le triptyque qui fait la caste élitaire du pays, celle qui montre la voie au peuple. L’année 2021 aura donc été, pour le pays d’Ousmane Sembene, un sas vers une année 2022 où les astres semblent s’être alignés dans une belle conjonction pour des triomphes internationaux et continentaux. Les Lions du football sont rentrés avec la…