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Justice / Sécurité : Assassinat de Grégory Saint-Hilaire, ils veulent enterrer le dossier avec le cadavre, dénonce son père Verdieu Saint-Hilaire.

CTN News

Le père de l’étudiant Grégory Saint-Hilaire, 29 ans, assassiné le 2 octobre dernier à l’École Normale Supérieure (ENS), dénonce des tentatives visant à étouffer le dossier une fois que les funérailles auront été organisées. Verdieu Saint-Hilaire dénonce des promesses d’accompagnement non tenues de la part des autorités.

Les parents de Grégory Saint-Hilaire continuent de réclamer justice pour cet étudiant de 29 ans, abattu le vendredi 2 octobre dernier, au sein de l’École Normale Supérieure, une entité de l’Université d’État d’Haïti (UEH).

Selon Verdieu Saint-Hilaire, le père du disparu, il y a une volonté d’en finir avec le dossier une fois que les funérailles de son fils auront été organisées. D’ailleurs, les obsèques qui avaient été prévues le samedi 24 octobre dernier, n’ont pas eu lieu en raison, dit M. Saint-Hilaire, des promesses non tenues des autorités.

Dans l’immédiat, dit-il, nous devons quitter le « Village de Dieu », un quartier défavorisé de la capitale (Port-au-Prince), où habite la famille.

M. Saint-Hilaire affirme que depuis l’assassinat de son fils, il est continuellement approché par des individus qui pensent que la famille a reçu un accompagnement de l’État et qui chercheraient à en tirer profit.

Nous ne pouvons pas continuer dans ces conditions, a dit M. Saint-Hilaire, qui parle de l’insécurité qui menace la famille dans ce quartier, contrôlé par des groupes armés.

Les funérailles doivent avoir lieu et nous avons besoin d’un accompagnement avant et après ces obsèques, a dit le père de Grégory Saint-Hilaire.

Des émissaires du gouvernement nous ont promis de contacter les responsables de l’EPPLS (Entreprise Publique de Promotion des Logements Sociaux) pour voir dans quelle mesure la famille pourra se faire construire une maison dans le département du Nord, où M. Saint-Hilaire est originaire, a-t-il dit.

Dans combien de temps pourrons-nous ainsi quitter le Village de Dieu, s’interroge-t-il. Entretemps, une autre maison a été proposée à la famille, a reconnue Verdieu Saint-Hilaire, sans préciser s’il s’agira d’une location ou si ce sera de manière définitive.

« Ils ne font que nous rouler dans la farine parce qu’ils ont vu que nous n’avons pas d’avocats pour nous défendre », a dénoncé Verdieu Saint-Hilaire, ajoutant « Nous n’avons pas constitué d’avocats car nous ne voulons pas politiser le dossier ».

Il n’y a rien qu’ils puissent faire pour nous rendre notre fils, a-t-il dit, soulignant toutefois que la famille a droit à une forme d’accompagnement car, rappelle-t-il, Grégory a été tué par un agent de l’Unité de Sécurité Générale du Palais national (USGPN) au sein même de sa faculté.

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