Les deux candidats à la prochaine élection présidentielle américaine, Donald Trump et Joe Biden, se sont affrontés mardi soir. Pas sur un ring de boxe ou sur un terrain de football. Plutôt en direct à la télévision. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes se sont invectivés.
Le président sortant Donald Trump a été le premier à passer à l’attaque et à être sur la défensive en même temps. Il a déclenché les hostilités face à l’ancien vice-président chez qui il a dit déceler un faible quotient intellectuel et qu’il a présenté comme ‘’la marionnette de la gauche radicale’’. Joe Biden l’a pour sa part qualifié de ‘’clown et pire président que les États-Unis n’aient jamais eu’’.
Face aux nombreuses interruptions de Donald Trump, Joe Biden n’a pas hésité à demander au président de ‘’la fermer’’. Ils se sont gentiment lancés dans des attaques personnelles l’un envers l’autre. Les membres de la famille ont été les cibles.
Le modérateur Chris Wallace de la chaîne Fox News, obligé de rappeler à l’ordre les deux hommes, a essayé de recentrer le débat sur les épineux sujets bouleversant la société américaine. Que nenni! Les deux prétendants à la Maison Blanche n’ont jamais pu détailler leur programme, préférant retourner aux attaques gratuites l’un contre l’autre.
Donald Trump n’a pas manqué de défendre son bilan en mettant en avant ses résultats sur le plan économique (malheureusement anéantis par la Covid-19), prenant le soin de faire remarquer que son concurrent n’a pas les épaules pour prendre les décisions qu’il a prises pour refaire des USA la plus forte économie au monde. Alors que Joe Biden y voit un maigre bilan du président sur ce plan, l’accusant d’avoir tout fait pour ruiner l’économie américaine.
Biden a aussi critiqué la gestion de l’épidémie du coronavirus par l’administration Trump, l’imputant la responsabilité des milliers de morts. Il a dit regretter que Donald Trump ait pris à la légère la maladie. Le président américain a pourtant estimé avoir agi à temps, disant avoir sauvé la vie de nombreuses personnes, tout en faisant de la Chine responsable de la forte propagation de la maladie sur le territoire américain.
Le problème de racisme qui sévit à plein régime aux États-Unis a été effleuré par Donald Trump (sous l’insistance du modérateur). Contrairement à Joe Biden, le président n’a pas voulu mentionner directement les suprémacistes blancs, groupe nationaliste croyant à la supériorité de la race blanche. Donald Trump a cependant dénoncé la montée des ‘’antifas”, des petits groupes politiques à tendance d’extrême gauche.
Donald Trump a des réserves aussi sur le processus électoral américain. Il n’est pas fan du vote par correspondance, qui pourrait être synonyme de trucage, menaçant ainsi de ne pas reconnaitre l’élection. S’il n’est pas réélu (C’est nous qui ajoutons).
Le candidat républicain et le candidat démocrate sont foncièrement différents dans leurs approches. Là où Trump envisage de crier au scandale, Joe Biden entend se conformer. Il a dit qu’il acceptera le verdict des urnes peu importe le résultat.
Donald Trump a aussi profité pour reprocher les médias, qui lui accorde, a-t-il dit, une mauvaise presse au profit de son adversaire démocrate. Sur Twitter, le sulfureux président américain a annoncé le débat en illustrant une photo de lui, insinuant qu’il affrontera Joe Biden et le modérateur, l’expérimenté et célèbre journaliste Chris Wallace, qui travaille à Fox News.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) September 30, 2020
Trump et Biden ont appelé leurs partisans à voter pour eux le 3 novembre prochain.