Vassalisée par le pouvoir exécutif, la justice haïtienne est faible et inspire très peu confiance. Voilà pourquoi plusieurs barreaux insistent pour que le président Jovenel Moise mette sur pied une commission internationale d’enquête indépendante sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval. C’est le cas de la conférence internationale des barreaux (CIB)
Le président Jovenel Moise continue de faire la sourd’oreille à l’appel des barreaux d’Haïti et de l’étranger à mettre sur pied une commission internationale d’enquête indépendante sur l’assassinat de Me Monferrier Dorval. En effet le chef de l’exécutif n’a toujours pas donné suite à la correspondance que lui avait adressée, le 14 septembre dernier, la conférence internationale des barreaux (CIB) dans laquelle elle réclamait cette commission.
Déterminé à ce que toute la lumière soit faite sur l’exécution du bâtonnier-défunt, le président de la CIB, Bernard Vatier a adressé, une nouvelle correspondance, ce mardi, au premier mandataire de la nation pour solliciter la mise sur pied de cette structure.
« Au-delà de l’atteinte insupportable à la personne humaine, cette tragédie constitue une agression d’une extrême gravité à l’encontre de la justice, de l’état de droit et plus généralement de la démocratie », écrit Me Vatier qui tente de convaincre Jovenel Moise. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « je me permets d’insister pour que vous puissiez faire connaitre les dispositions prises afin qu’en toute transparence, justice soit rendue. »
L’enquête sur l’assassinat crapuleux de Me Dorval se rapproche de l’Exécutif. D’ailleurs, 2 des 4 personnes arrêtées par la police sont des proches du palais national. Il s’agit de Dunès Vilpique et de Mackender Fils-Aimé.