un attentat fomenté en quelques jours sur Internet – Libération

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Procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvraydossier

Près de six ans après l’assassinat du prêtre Jacques Hamel, quatre personnes sont jugées à partir de ce lundi devant la cour d’assises spéciale de Paris, dont trois membres de l’entourage des deux assaillants abattus par la police.

Derrière l’autel, dans le chœur de la petite église de Saint-Etienne-du-Rouvray, gît le corps ensanglanté du père Jacques Hamel, encore dans ses habits de messe. Sur le sol jonché de bougies, une statue tombée de son socle et un vase brisé témoignent de la violence de la scène. En ce matin du 26 juillet 2016, deux terroristes se réclamant de Daech viennent d’égorger un prêtre et de blesser grièvement un fidèle en plein office. Par l’horreur du symbole, l’attentat marque durablement les esprits. Si les assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, ont été abattus par les forces de l’ordre à leur sortie de l’église, la cour d’assises spécialement composée de Paris juge à partir de ce lundi quatre autres hommes accusés de complicités diverses.

Viser un «symbole français»

L’enquête démontre que l’attaque s’est fomentée en grande partie sur Internet en quelques jours seulement. Les deux terroristes, âgés de 19 ans et fichés S, sont des membres actifs de la jihadosphère. Adel Kermiche, figure locale de l’islamisme radical, administre une chaîne de propagande sur Telegram, nommée «Haqq Wad Dalil», «la vérité et la preuve» en français. Hyperactif sur la toile, le jeune homme sans emploi abreuve ses abonnés de messages particulièrement violents voire d’appels au meurtre. «Prenez un couteau ou ce que vous avez sous la main et demandez justice», écrit-il par exemple une dizaine de jours avant l’attentat. De son côté, Abdel-Malik Petitjean, un jeune originaire d’Aix-les-Bains (Savoie), était dans le viseur de la DGSI après avoir diffusé une vidéo où il menace la France d’actions violentes…

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