Tout a commencé dans l’après-midi du mercredi 11 septembre 2024 après un match de football opposant une équipe de Simon Pelé à une équipe du quartier de Boston dans le cadre d’un championnat organisé par le chef de gang de Boston Mathias ainsi connu dans la commune de Cité Soleil selon des témoignages parvenus à la rédaction de Caribbean Television Network.
Après une séance de tirs au but remporté par l’équipe de Simon Pelé, la tension est montée d’un cran, incluant des tirs sporadiques et l’incendie de véhicules (motos et voitures).
Déjà opposés par le passé, les deux groupes se sont livrés dans un combat féroce. Pendant toute la soirée du mercredi 11 et la journée de ce jeudi 12 septembre, la tension est à son comble (au moment de la rédaction de cet article) notamment au quartier de Simon Pelé, à proximité de la route de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Selon des témoignages parvenus à notre rédaction, plusieurs bandits ont été tués et blessés dans les deux camps, la majorité dans le camp du groupe de Simon Pelé, en infériorité numérique comparativement à ceux de Boston.
D‘autres sources font état de plusieurs chefs de gangs abattus sur le champ de bataille. Des informations que nous ne parvenons pas à vérifier indépendamment.
Plusieurs familles ont été contraintes de laisser leur maison dans le quartier de Simon Pelé par peur d’être victimes de la violence et la terreur des gangs.
“J’ai passé toute la nuit sous les balles avec ma femme et mes deux enfants. On a dû laisser la zone pour nous mettre à l’abri dans un autre endroit“, a dit un père de famille qui s‘est confié sous le couvert de l’anonymat à Caribbean Television Network.
“Tous mes voisins ont laissé la zone. J‘ai entendu que plusieurs bandits ont été blessés et tués. Mais je ne les ai pas vus de mes propres yeux“, s‘est-il nuancé.
Pour l’instant les gangs continuent de s’affronter sans aucune intervention des forces de l’ordre.
Au milieu du mois de juillet 2024, les gangs armés des 34 quartiers de Cité Soleil, tous membres de la coalition “Viv Ansanm“ avaient annoncé un accord de paix après plusieurs années de violence fratricide.
Les murs de protection érigés entre les quartiers Bois-neuf, Boston et Belekou avaient été enlevés. Des scènes de liesse avaient remplacé les tirs d’armes automatiques à Cité Soleil avons nous appris à la suite de la trêve.
Une trêve précaire et non viable avaient prédit des observateurs compte tenu de la profondeur des conflits et divisions entre les groupes qui se battent souvent pour des raisons économiques et politiques.