C‘est l‘agence Reuters qui a publié l’information ce mercredi 25 Octobre 2022. Il y a de l’évolution dans le dossier de la crise haïtienne au niveau du département d’état américain.
L’administration américaine est plutôt confiante dans la perspective de trouver des pays membres de l’ONU pour faire avancer la résolution au Conseil de sécurité et trouver des pays pour diriger la force multinationale devant faire face à la crise humanitaire en Haïti, a déclaré mercredi le secrétaire d’État adjoint Brian Nichols, rapporte Reuters.
Cette force devrait arriver au pays dès le début du mois de novembre selon l‘agence Reuters citant un briefing du sous secrétaire d’état américain pour les affaires de l’hémisphère occidentale Brian A. Nichols autour de la visite du secrétaire d’État Antony Blinken au Canada à partir de jeudi.
Selon l’officiel américain, l’épineuse question concernant la crise haïtienne sera au menu des discussions entre le secrétaire d’état américain Antony Blinken et le premier ministre canadien Justin Trudeau.
“Je ne suis pas du tout d’accord avec l’idée qu’une résolution autorisant une force multinationale est en péril”, a déclaré Brian A. Nichols, ajoutant qu’il s’attendait à ce que la direction de la force devienne claire au fur et à mesure que les pourparlers avancent dans les prochains jours écrit Reuters.
“Je suis convaincu que nous aurons quelque chose au début du mois de novembre, à la fois une résolution et un leadership pour la force. Je pense donc que les choses évoluent beaucoup dans les délais”, a déclaré Nichols.
“La force multinationale, comme demandé par le gouvernement haïtien serait en grande partie une force de police avec une composante militaire. La communauté internationale, je pense, chaque pays veut comprendre quel rôle il jouerait. Et permettez-moi de souligner que les États-Unis joueront un rôle actif et robuste, mais que ce rôle sera axé sur nos forces. Et nous nous efforçons avec nos pays partenaires de l’hémisphère et du monde entier de contribuer à cette force” a indiqué l’officiel américain avant de réaffirmer son enthousiasme.
“Je suis très confiant de la façon dont la conversation avance sur le rôle et les responsabilités de chacun” a renchéri M Nichols qui s’est dit convaincu qu’au début du mois de novembre, il y aura une résolution et un leadership pour la force.
La rencontre du secrétaire d’état américain avec le premier ministre canadien intervient au moment où les Américains cherchent à convaincre certains pays membres de l’ONU d’envoyer des troupes en Haïti à la demande du premier ministre de facto Ariel Henry. Mais pour l’instant aucun pays ne semble intéressé à donner une suite favorable à la requête du gouvernement américain qui lui-même n’aurait pas l’intention de contribuer militairement à cette force internationale, selon ce qu’avait appris ZoomHaitiNews il y a plusieurs semaines d’une source proche du département d’Etat.
Plusieurs tentatives du Conseil de sécurité des Nations-Unies de voter une résolution sur cette question n’ont pas abouti. La Russie et la Chine ont imposé leur veto arguant que l’envoi de troupes en Haïti ne permettra pas de résoudre les grands problèmes auxquels fait face Haïti. Ils avaient également exigé une enquête approfondie sur l’assassinat du président Jovenel Moise dont le nom de l’actuel premier ministre Ariel Henry est cité.