Les donateurs Juifs et conservateurs ont eu gain de cause: La Présidente de Harvard Dr. Claudine Gay a remis sa démission

Emmanuel Paul
Emmanuel Paul - Journalist/ Storyteller

L’expérience n’aura été que de courte durée pour l’Américaine d’origine haïtienne, la docteure Claudine Gay.

Les donateurs milliardaires et les conservateurs ont finalement eu gain de cause sur la première femme noire et première Américaine d’origine haïtienne devenue présidente de l’Université Harvard.

La docteure Gay a remis sa démission ce mardi après seulement six mois à la tête de Harvard.

“C’est avec le cœur lourd mais un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer ma démission de la présidence”, lit-on dans sa lettre de démission. “Ce n’est pas une décision que j’ai prise facilement. En effet, cela a été difficile au-delà des mots, car j’avais hâte de travailler avec un si grand nombre d’entre vous pour faire progresser l’engagement envers l’excellence académique qui a propulsé cette grande université au fil des siècles”, a fait savoir la docteure Gay, ajoutant que sa décision a été prise de concert avec les membres du conseil.

“… Mais, après consultation avec les membres de la Société, il est devenu évident qu’il est dans l’intérêt de Harvard que je démissionne afin que notre communauté puisse traverser ce moment extraordinairement difficile en se concentrant sur l’institution plutôt que sur n’importe quel individu”, écrit la docteure Gay.

Accusée de n’avoir pas condamné assez fortement les attaques antisémites contre les Juifs lors de son apparition devant la Chambre des députés, Claudine Gay avait dû publier une lettre d’excuse.

Mais cela ne suffisait pas pour les milliardaires juifs et les conservateurs.

Madame Gay était également accusée de plagiat dans ses travaux universitaires. Mais le conseil d’administration de Harvard affirmait qu’il n’y avait pas lieu de révoquer la docteure Gay, les erreurs commises dans sa thèse doctorale ayant été corrigées, selon le conseil qui avait démenti les accusations de plagiat contre madame Gay.

Avec cette démission, la docteure Gay devient la deuxième dirigeante de la Ivy League à perdre son poste au cours de ces deux dernières semaines. La présidente de l’Université de Pennsylvanie, Elizabeth Magil, avait également rendu son tablier quatre jours après son apparition devant le congrès.

La Présidente du Massachusetts Institute of Technology (MIT) est la seule ayant jusqu’à présent survécu aux appels à la démission des conservateurs et des milliardaires juifs.

Le conseil d’administration du MIT refuse de céder au chantage des donateurs. L’Université doit être un espace de débats aussi controversés et difficiles qu’ils soient, avait rétorqué le conseil.

Depuis son témoignage devant la Chambre des députés, Claudine Gay faisait l’objet de beaucoup de pression pour remettre sa démission à la tête de l’Université Harvard.

Les appels étaient surtout venus de plusieurs milliardaires juifs ayant décidé de ne plus faire de donations à Harvard aussi longtemps que madame Gay est à la tête de la plus grande Université mondiale.

Les conservateurs avaient également juré d’obtenir la tête de Claudine Gay, accusée de n’avoir pas condamné en termes assez forts les menaces contre les Juifs depuis l’attaque du Hamas en Israël ayant coûté la vie à plus de 1,200 Israéliens. En revanche, l’armée israélienne a tué plus de 21,000 Palestiniens.

 

 

 

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