Bonne nouvelle pour les Vénézuéliens sans papiers aux États-Unis.
Environ 500 000 citoyens en provenance du Venezuela se trouvant aux États-Unis jusqu’au 31 juillet 2023 seront autorisés à rester légalement aux États-Unis.
La décision a été annoncée tard dans la soirée du mercredi 20 septembre par le président Joe Biden, selon le New York Times.
Des documents légaux tels qu’une carte d’autorisation d’emploi, la sécurité sociale, entre autres, seront octroyés à ces ressortissants vénézuéliens.
Cette décision intervient après d’intenses négociations et pressions exercées sur la Maison Blanche par des élus démocrates de New York. Selon le New York Times, plusieurs rencontres ont été organisées entre le couple présidentiel et d’éminents démocrates de l’État de New York, dont le sénateur Chuck Schumer, le leader du parti démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, la gouverneure de New York, Kathy Hochul, et le maire de New York, Eric Adams.
Grâce à cette mesure, les Vénézuéliens arrivant aux États-Unis avant le 31 juillet sont éligibles pour une carte de travail valide pour une période de 18 mois renouvelable.
Cette mesure est un soulagement pour les autorités de New York, où réside la majorité des récents arrivés vénézuéliens.
Cette décision de l’administration Joe Biden permettra également de réduire la période d’attente pour l’application de la carte d’emploi. Les bénéficiaires sont éligibles pour la carte d’emploi immédiatement, rapporte le New York Times.
Les Vénézuéliens arrivés aux États-Unis après le 31 juillet ne seront pas éligibles pour ce programme. Ils seront expulsés sans aucune considération, selon le secrétaire à la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, qui affirme avoir pris cette décision en considérant les conditions qui empêchent aux réfugiés vénézuéliens de retourner dans leur pays en toute sécurité.
Dans une déclaration commune, le sénateur Chuck Schumer et le représentant Hakeem Jeffries de New York ont salué cette décision qu’ils qualifient de pas dans la bonne direction. “Suite à cette décision, les immigrants seront temporairement autorisés à travailler, à pourvoir des emplois nécessaires et à subvenir aux besoins de leur famille en attendant une détermination de leur statut d’asile”, ont-ils écrit, ajoutant que “la décision réduira également considérablement le coût pour les contribuables de New York en ce qui concerne l’accueil des demandeurs d’asile.”
Plus de 250 000 Vénézuéliens avaient déjà bénéficié d’une décision similaire en 2021. Un programme de libération conditionnelle a également été créé pour le Venezuela, Cuba, le Nicaragua et Haïti. Plusieurs autres pays, dont la Colombie et l’Ukraine, entre autres, y ont été ajoutés.
Aucune annonce n’a encore été faite pour les sans-papiers issus d’autres pays, dont Haïti.
Si l’administration Joe Biden adopte de nouvelles mesures de protection pour les Vénézuéliens, elle continue toutefois à déporter des immigrants haïtiens en situation irrégulière, malgré les conditions sécuritaires chaotiques en Haïti.
Interrogé il y a plusieurs semaines, le secrétaire du DHS Alejandro Mayorkas avait mis en avant le fait que l’administration d’Ariel Henry avait signé un document acceptant de recevoir les sans-papiers haïtiens. Une décision dénoncée par les Nations Unies, qui avaient demandé que le gouvernement américain suspende les expulsions vers Haïti en raison de la dégradation de la situation dans le pays de Jean-Jacques Dessalines.
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Immigration: Près de 500,000 sans papiers Vénézuéliens sont autorisés à rester aux Etats-Unis