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Haïti / Sécurité / Santé : Les policiers sommés d’épargner les hôpitaux de leurs gaz lacrymogènes lors des mouvements de protestation

CTN News

Des patients, notamment des bébés, de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) suffoquent après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lancés tout près de ce centre hospitalier par des policiers pour disperser une manifestation d’étudiants. Leurs proches (parents) crient : « Au secours, nous ne pouvons plus. Nos enfants, en détresse respiratoire, risquent de mourir ». La vidéo, tournée samedi, a fait le tour des réseaux sociaux. Plusieurs organisations dénoncent un usage abusif des gaz lacrymogènes par les policiers lorsqu’ils dispersent des manifestations à proximité des centres hospitaliers.

Des enfants en detresse respiratoire à l’HUEH. Capture d’écran, vidéo amateur

Le président du Syndicat des Travailleurs de la Santé à l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), Lebien Joseph, a indiqué mardi, dans une interview accordée à Radio Kiskeya, qu’au moins deux patients sont morts le week-end écoulé, après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, lancés par des policiers au moment de disperser une manifestation d’étudiants.

Nous n’avons pas réussi à confirmer cette information mais ce n’est pas la première fois que des citoyens se plaignent de l’utilisation jugée abusive des gaz lacrymogènes par les policiers notamment près des centres de santé entre autres l’HUEH qui se trouve dans le voisinage d’au moins 4 entités de l’université d’Etat d’Haïti.

Il s’agit de la Faculté des Sciences, de l’École Normale Supérieure, de la Faculté de Droit et de Sciences Économiques (FDSE) ainsi que la Faculté d’Ethnologie.

Lebien Joseph appelle les forces de l’ordre à prendre des mesures en vue « d’épargner » l’hôpital général (HUEH) lorsqu’elles dispersent les manifestations d’étudiants.

Les mouvements de protestations des étudiants et leur répression, à coup de gaz lacrymogènes perturbent le fonctionnement du plus grand centre hospitalier public du pays, informe M. Joseph qui souligne que la plupart des MDS (Médecins de Services) refusent d’y mettre les pieds, lors de ces mouvements sociaux. Les malades, dit-il, sont laissés aux beaux soins des médecins en formation.

La pédiatrie se trouve tout près de la faculté de droit et lorsque les policiers lancent des bombonnes de gaz lacrymogènes dans cet espace, elles atteignent l’HUEH mettant les patients en grande difficulté.

Certains, revenant tout juste de la salle d’opération, ou en pleine séance de dialyse, sont généralement en détresse respiratoire après avoir inhalé ces produits, déplore le syndicaliste.