L’échec du Conseil de la Transition (CPT) est, selon l’opposant politique André Michel, “total et incontestable”, comme en témoignent les chiffres et les faits qu’il a présentés ce jeudi 23 janvier 2025.
L’avocat, connu pour ses critiques virulentes par rapport à la gestion actuelle du pays, a mis en avant plusieurs indicateurs clés de la situation catastrophique d’Haïti sous le régime du CPT, soulignant une détérioration accélérée de la sécurité, de l’économie et des conditions de vie des Haïtiens.
En 2024, plus de 5 600 personnes ont été tuées par des gangs, un chiffre qui marque une hausse dramatique de plus de 1 000 morts par rapport à l’année précédente.
Ce phénomène de violence incontrôlable sous le régime du CPT a exacerbé la situation sécuritaire du pays, qui reste entre les mains des groupes armés.
Il avance que sous le règne du CPT, le nombre de déplacés internes a atteint un niveau sans précédent. En 2024, près de 1045000 Haïtiens ont été forcés de fuir leur domicile, soit plus de trois fois la quantité d’enfants, de femmes et d’hommes déplacés en 2023.
Cette augmentation inquiétante témoigne d’une crise humanitaire grandissante, avec des milliers de personnes vivant dans des conditions précaires, loin de leurs foyers et de leur communauté.
Le secteur économique du pays n’a pas été épargné par la gestion du CPT.
Selon l’économiste Thomas Lalime citant les donnés de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), le produit intérieur brut (PIB) d’Haïti a chuté de 4,2 %, passant de 592,7 milliards de Gourdes en 2023 à 568 milliards en 2024.
Face a ce tableau alarmant, Andre Michel appelle la communauté internationale à intervenir de manière plus directe. Il souligne que le Groupe des Personnalités Éminentes de la CARICOM (GPE) doit assumer son rôle pour aider Haïti à retrouver une stabilité politique et sécuritaire.
Toutefois, il insiste sur le fait que les criminels, qu’ils soient membres de gangs ou autres, ne doivent en aucun cas faire partie des négociations, comme il l’a toujours affirmé. Me Michel appelle également à la responsabilité de l’accord du 21 décembre, qui, selon lui, doit impérativement prendre en compte ces graves problèmes et offrir des solutions concrètes.