Prophane Victor a été capturé, ce dimanche 12 janvier 2025, à Pétion-Ville par les forces de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Cette information a été validée par une source policière auprès de notre équipe. Actuellement, l’ancien député est détenu à la DCPJ où il est soumis à un interrogatoire.
Les agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) ont procédé à l’arrestation de l’ancien représentant de Petite-Rivière de l’Artibonite, Victor Prophane. Cependant, notre informateur s’abstient de révéler les motifs de cette interpellation. Les forces de l’ordre ont ensuite effectué une fouille du domicile de l’ex-parlementaire situé à Vivy Mitchell, dans la zone de Pétion-Ville.
Cette interpellation s’inscrit dans le cadre de l’investigation policière sur les connexions entre l’ex-directrice du SNGRS, Magalie Habitant, et l’organisation criminelle Viv Ansanm. L’ancienne responsable du Service national de gestion des résidus solides (SNGRS), Magalie Habitant, a été interpellée le jeudi 9 janvier 2025 à Laboule, dans la région de Kenscoff, par les forces de la DCPJ. Son conducteur était présent lors de l’arrestation.
Magalie Habitant, qui a administré le SNGRS durant plusieurs années, a été questionnée par le Bureau du Crime Contre Enlèvement (BCCE) de la DCPJ, étant soupçonnée d’implications dans des affaires d’enlèvements, selon une source confidentielle de la DCPJ.
À présent, elle demeure en détention. L’interpellation de l’ancien député Victor Prophane provoque d’intenses discussions sur les plateformes sociales. L’ex-parlementaire avait déjà fait l’objet de sanctions et d’interdictions d’entrée au Canada et aux États-Unis pour son implication dans la création, l’appui et l’armement de groupes criminels responsables de sérieuses violations des droits humains en Haïti.
D’après un document des Nations Unies, Victor Prophane est depuis longtemps impliqué dans des actions compromettant la paix, la sécurité et la stabilité en Haïti et dans la région. Il apporte son soutien aux gangs, leur fournit des armes, participe au trafic d’armes, a détourné des fonds publics et utilise la violence pour des gains politiques et financiers.
En tant que député de Petite-Rivière de 2016 à 2020, dans la région de l’Artibonite, une zone marquée par une violence et une emprise criminelle croissantes, il a armé des jeunes de Petite-Rivière pour garantir son élection et sa domination sur la région. Ces individus ont ultérieurement formé le gang Gran Grif, aujourd’hui le plus puissant de l’Artibonite et principal auteur de violations des droits humains, incluant des violences sexuelles, selon le rapport onusien.
