La Fondasyon Je Klere (FJKL) appelle l’inspection générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH) à ouvrir une enquête administrative et à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) d’ouvrir une investigation criminelle afin de permettre à la justice répressive de sanctionner les auteurs ‘’des graves violations des Droits Humains’’ survenus le 15 août 2024 à la prison civile de Saint-Marc.
Dans un rapport réalisé sur le déroulement des évènements, la FJKL fait état d’un véritable carnage où plus de 14 détenus ont été tués. Ces détenus ont été enterrés rapidement parce que plusieurs d’entre eux ont reçu une balle à la tête.
Selon le rapport de l’organisme de défense des droits humains ‘’des détenus sans défense qui réclamaient leur droit à l’alimentation en raison d’une grève des agents pénitentiaires qui les condamnait à mourir de faim ont été exécutés sommairement en présence des autorités chargées de garantir leurs droits.’’
Dans la perspective de déterminer le mobile des évènements, la Fjkl révèle que ce ‘’massacre perpétré à la prison civile de Saint-Marc le 15 août 2024 est un usage abusif de la force armée pour réprimer une protestation de détenus affamés par une grève sauvage d’Agents pénitentiaires pour exiger le versement de leurs primes de risque. Il n’y a pas eu de tentative d’évasion à la prison civile de Saint-Marc le 15 août 2024. Il n’y a pas eu d’intervention de force externe pour tenter de libérer des détenus, ni de détenus armés à l’intérieur de la prison pour faire face aux forces de l’ordre. Il s’agit d’une juste protestation des détenus pour exiger le respect de leur droit à l’alimentation qui s’est achevée dans le sang par l’usage abusif de la force armée des autorités de la ville.
Les événements de la prison civile de Saint-Marc témoignent de l’état de dégradation accéléré des institutions étatiques et du non-respect du droit à la vie en Haïti écrit la Fjkl soulignant que ‘’l’état a failli à sa mission de garantir le droit à l’alimentation des détenus, le droit à la vie, le droit au respect des morts. Ces événements ont ébranlé le système carcéral haïtien.’’
La Fondasyon Je Klere (Fjkl) s’interroge ‘’comment des détenus peuvent être tués dans leurs cellules sans une réaction de l’Etat?’’.
Les événements survenus à la prison civile de Saint-Marc comportent des zones d’ombre que seule une investigation criminelle peut élucider. La contribution de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour une telle investigation pourrait être très utile.
Les événements survenus à la prison civile de Saint-Marc ne doivent pas restés impunis. Les responsabilités doivent être fixées recommande la Fondasyon Je Klere.