La coalition armée “G9 an fanmi e alye”, et l’ensemble des groupes de gangs opérant sur tout le territoire national spécialement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince exigent du gouvernement une amnistie pour débloquer le terminal de Varreux, rapporte Jean Rebel Dorcénat.
Dans une interview accordée à radio Kiskeya ce jeudi 13 octobre 2022, le responsable de la commission nationale de désarmement et de réinsertion a apporté des précisions sur les exigences des gangs armés de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Selon le responsable du CNDDR, les criminels de la fédération des gangs se disent prêts à négocier avec le pouvoir en place pour trouver une solution à la crise. La coalition “G9 an fanmi e alye” et les autres groupes armés du pays exigent l’annulation de tous les mandats émis contre leurs membres et leur blanchiment total des crimes qui leurs sont reprochés, en plus d’une place au sein du gouvernement. Toutefois aucune demande officielle n’a été faite, indique Jean Rebel Dorcénat.
Il a tenu à souligner que la commission nationale de désarmement et de réincarnation a ses limites et ne sera pas en mesure de faire une demande officielle pour les gangs auprès des autorités de l’état. “Il faut que justice soit rendue aux victimes” reconnaît le responsable du CNDDR.
Il avance que la commission nationale de désarmement et de réinsertion travaille pour l’instant sur un plan de stratégie nationale et une proposition de projet de loi.
Depuis plusieurs semaines, le groupe “G9 an fanmi e alye” contrôle le terminal de Varreux et empêche la distribution du carburant dans le pays.
Les membres de la coalition G9 dirigée par l’ancien policier Jimmy Chérisier ont fait une démonstration de force lundi dernier dans plusieurs zones de la région métropolitaine notamment au bas de Delmas et sur le boulevard Toussaint Louverture sans être inquiétés par les forces de l’ordre qui ont brillé par leur absence.
