Les résidents non-citoyens des États-Unis doivent redoubler de prudence avant d’envisager un voyage hors du territoire.
Tel est l’avertissement crucial émis par le Service des douanes et de la protection des frontières (CBP), soulignant les répercussions potentiellement définitives d’un départ à l’international sans autorisation appropriée, particulièrement pour les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes en processus de régularisation.
Selon un rapport publié par NepYork, le CBP met l’accent sur la nécessité d’obtenir l’Advance Parole, un document essentiel pour tout voyage temporaire à l’étranger. Cette permission spécifique, accordée par l’USCIS sous l’administration Trump, est indispensable pour préserver l’intégrité d’une procédure d’immigration en cours. « Les étrangers qui ont des demandes d’immigration en cours doivent obtenir Advance Parole avant de voyager à l’étranger », rappelle fermement l’agence fédérale.
Suite aux modifications récentes de la politique migratoire, voyager sans ce document peut entraîner non seulement un refus d’entrée aux États-Unis, mais également l’annulation complète du dossier d’immigration. « À leur retour, ces étrangers pourraient être jugés inadmissibles, leurs demandes pourraient être rejetées, ou les deux », précise le CBP, cité par NepYork.
Le message est sans équivoque : voyager sans Advance Parole, même pour des motifs urgents, peut entraîner des conséquences juridiques majeures.
Cette exigence s’applique aux personnes en cours d’ajustement de statut, aux réfugiés, aux bénéficiaires d’asile et à d’autres catégories impliquées dans des procédures d’immigration délicates. Le CBP souligne que même les déplacements temporaires au Canada pour des entretiens de visa nécessitent cette autorisation.
Néanmoins, certains titulaires de visas, notamment les H-1B, L-1, et les non-immigrants V et K-3/K-4, sont exemptés de cette obligation, sous réserve de maintenir un statut valide pendant leur procédure.
L’obtention de l’Advance Parole sous l’administration Trump ne garantit pas automatiquement l’entrée aux États-Unis. Le CBP souligne que chaque retour fait l’objet d’un examen minutieux, la décision finale revenant à l’agent d’immigration au point d’entrée. « Advance Parole ne garantit pas l’admission aux États-Unis », rappelle l’agence. « Les étrangers titulaires de cette autorisation restent soumis au processus d’inspection à leur arrivée. »
Certaines catégories de non-citoyens ne peuvent pas bénéficier de l’Advance Parole, notamment les personnes en situation irrégulière et les détenteurs de visa J-1 ayant une obligation de résidence dans leur pays d’origine. Ces restrictions affectent la mobilité de nombreuses personnes, même dans des situations d’urgence.
Les personnes éligibles doivent soumettre leur demande via le Formulaire I-131. Des directives détaillées sont accessibles sur le portail de l’USCIS, bien que certaines situations particulières nécessitent une soumission directe au Département de la Sécurité intérieure, à Washington.
Le CBP met l’accent sur un élément fondamental : l’anticipation. Les temps de traitement étant variables, voyager sans document officiel représente un risque majeur.
L’agence conseille vivement aux demandeurs « d’Advance Parole » de prévoir suffisamment de temps et d’attendre l’obtention de l’autorisation avant tout départ.